Un enfant de dix ans a été tué, dans la nuit de lundi à mardi à Nîmes (sud de la France), dans une fusillade survenue dans un quartier populaire de la ville, sur fond de trafic de drogues.

« Suite à des échanges de tirs au sein du quartier Pissevin, dans l’ouest de Nîmes, un enfant de 10 ans est décédé cette nuit », a annoncé la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué.

« Ce n’est pas un secret de dire » que ce dossier est « en lien avec les trafics de stupéfiants », a-t-elle indiqué lors d’un point presse sur place, dans ce quartier où le taux de pauvreté dépasse les 70%.

D’après les premiers éléments de l’enquête ouverte pour « assassinat en bande organisée », l’enfant se trouvait à l’arrière d’un véhicule pris pour cible aux alentours de 23h30. La magistrate a précisé qu’il était établi que le garçon avait « reçu un projectile, une balle probablement, dans une zone visiblement létale ».

Le conducteur, son oncle, âgé de 28 ans, a lui également été blessé par balles mais n’est « plus en danger » de mort. Un autre de ses neveux, âgé de 7 ans, qui se trouvait à l’arrière, est lui sorti sain et sauf.

L’enfant qui a perdu la vie et son oncle sont « indéniablement » des victimes collatérales, d’après la procureure, qui a fustigé « une tragédie des plus absolues ».

Les tireurs seraient au nombre de quatre, selon la presse locale, citant des sources policières, notant que ceux-ci étaient toujours en fuite et recherchés mardi matin. La procureure de Nîmes a seulement parlé de « plusieurs auteurs ».

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué un « immense drame qui ne restera pas impuni » et annoncé l’envoi en renfort d’une unité de policiers spécialisés dans la gestion des violences urbaines actuellement déployée à la ville de Marseille.

Plusieurs villes du sud-est de la France dont Marseille, Avignon et Nîmes, sont touchées depuis plusieurs années par des assassinats liés au trafic de drogue, une violence qui fait désormais des victimes collatérales.