La ville algérienne de Tiaret a été le théâtre d’une agitation populaire en raison de la crise de l’eau potable dans la plupart de ses quartiers et municipalités, où des dizaines de citoyens sont sortis protester en bloquant les routes à plusieurs endroits en érigeant des barricades avec des pneus, des pierres et des blocs de béton.
Tiaret fait face à une crise de l’eau due à la baisse du niveau d’eau du barrage de Boukhadra, qui fournit de l’eau à quatre municipalités, dont la capitale de la wilaya.
Dans son premier commentaire sur la situation, le wali de Tiaret, Ali Bouguerra, a annoncé un programme d’urgence pour gérer la crise de l’eau, expliquant que la solution actuelle pour approvisionner en eau la capitale de la wilaya – d’ici le mois de juin – consiste à utiliser des camions-citernes provenant de plusieurs wilayas, afin d’éviter que les manifestations ne se transforment en troubles menaçant la fragile stabilité du voisin oriental, à quelques jours des élections présidentielles.
L’intervention du wali a suscité une vague de moqueries après qu’il ait affirmé que l’État fournit désormais de l’eau potable aux citoyens algériens une fois tous les trois jours au lieu d’une fois tous les 15 jours. Cette déclaration s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux, où certains se sont moqués de la puissance apparente du voisin oriental, qui a échoué à fournir les besoins de base de ses citoyens tels que l’eau, la farine, l’huile et le lait.