Les multiples formes de ruptures scolaires et les profils d’élèves qui les accompagnent

HIBAPRESS-RABAT-OEJ

L’hypothèse d’une croissance des sorties non légales de la scolarisation et leurs corrélations supposées avec la “crise de la famille” ou la délinquance restent largement à vérifier. Se pose surtout la question de la définition et de la mesure de ce qui est présenté comme relevant de la “déscolarisation”.

Cette dénomination de type générique pourrait d’autant plus faire consensus qu’elle aurait pour vertu d’englober en une seule catégorie nominale des situations diverses, mal identifiées, mais dont l’agrégation selon une logique floue serait une des conditions de son succès (Bourdieu, 1979).

Force est de constater qu’elle apparaît comme peu heuristique pour analyser les multiples formes de ruptures scolaires et les profils d’élèves qui les accompagnent, et que la mesure administrative peine à circonscrire le phénomène.

Mais il existe une rhétorique du chiffre, qui, même lorsque celui-ci est pour le moins imparfait, rend visible et fonde la naturalisation du phénomène. En ce sens, déjà, on peut parler de construction de la “déscolarisation”.

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