La situation du Maroc est symptomatique d’une pénurie d’eau douce qui s’aggrave
HIBAPRESS-RABAT
La situation du Maroc est symptomatique d’une pénurie d’eau douce qui s’aggrave, amplifiée par la pression démographique. Des services à l’agriculture, de l’industrie au tourisme, tous les secteurs d’activité sont menacés.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le Royaume entre dans sa sixième année consécutive de sécheresse, une phase critique que le pays n’a jamais connue auparavant. Les barrages ne sont remplis, en moyenne, qu’au quart de leur capacité, tandis que les nappes phréatiques voient leur niveau baisser.
Aujourd’hui, la dotation annuelle en eau par habitant dans le Royaume est légèrement supérieure à 600 m3, c’est à dire quatre fois moins qu’il y a 60 ans.
Le stress hydrique au Maroc est de plus en plus fréquent et intense. Le Royaume fait face à une situation d’urgence.
Heureusement, le gouvernement marocain a su prendre la mesure du problème il y a déjà plusieurs années, et il redouble d’efforts pour face à ce défi. Le pays déploie de nombreux projets de renforcement et de sécurisation de l’accès à l’eau, accélère la construction de barrages et de stations de dessalement d’eau de mer, et investit dans la réutilisation des eaux usées ainsi que dans des projets d’économie d’eau pour les réseaux d’eau potable et d’irrigation.
Aujourd’hui, le partenariat se poursuit et monte en puissance. Une nouvelle piste est notamment explorée : interconnecter les bassins et créer un réseau de transfert d’eau pour assurer une distribution équitable de la ressource entre les régions.
Ainsi, en cas de pénurie dans un territoire, l’eau peut être transférée depuis des bassins excédentaires vers les plus déficitaires.