Les associations marocaines de défense du patrimoine rupestre critiquent le projet de loi 33.22

Cet article a été automatiquement traduit de HIBAPRESS, la version arabe :
Ahmed Wazruti – Heba Press
Un groupe d’associations et de centres intéressés par le patrimoine rupestre et les arts rupestres au Maroc a publié une déclaration de dénonciation exprimant son mécontentement face aux tendances énoncées dans le projet de loi 33.22 récemment approuvé par le Conseil de gouvernement. Les associations ont expliqué que le texte proposé ignore totalement les sites d’inscriptions et de dessins rupestres, qui dépassent les 800 sites au niveau national, malgré leur grande importance en tant que partie intégrante du patrimoine culturel marocain.
Marginalisation injustifiée d’un patrimoine unique
La déclaration touche à l’absence de toute mention explicite dans le projet de loi du « Catalogue national des pétroglyphes », mentionné dans la loi 80-22.
Les signataires de la déclaration considèrent que cette négligence constitue un recul par rapport aux acquis juridiques antérieurs et soulève des questions légitimes sur les intentions d’éliminer ce type de patrimoine, témoin unique de l’histoire ancienne du Maroc.
Les associations ont souligné que les arts rupestres ne sont pas de simples gravures sur pierres, mais plutôt un héritage qui documente la vie des ancêtres, leur culture et leurs perceptions, et incarne la noblesse du patrimoine marocain et son lien profond avec la nature.
Craintes de destruction et de vandalisme
Les associations s’inquiètent du fait que l’exclusion du patrimoine rupestre des nouveaux textes juridiques ouvre la voie à la destruction de nombreux sites archéologiques, notamment en l’absence de textes obligeant les entreprises qui remportent des marchés de projets ou exploitent des carrières à réaliser une étude d’impact ).
Elle a cité des exemples de sites archéologiques détruits et négligés, comme le site d’Al-Shaf Ould Attia, Oued Eshbika, Tasmeet et Asif en Inet, appelant à prendre des mesures urgentes pour les protéger.
Faible intérêt institutionnel
Le communiqué critique l’incapacité de l’Institut national d’archéologie et du patrimoine à allouer des programmes de recherche pour étudier le patrimoine rupestre dans les régions marginalisées, comme le Sahara marocain, l’Anti-Atlas et l’Est.
Il a souligné que le manque d’intérêt institutionnel laisse le champ libre à des recherches trompeuses qui sont exploitées par des acteurs extérieurs pour déformer le patrimoine national, ce qui menace l’identité culturelle du Maroc.
Malgré cela, les associations ont noté des initiatives individuelles de spécialistes et de chercheurs, parfois soutenues par certains conseils territoriaux.
Les associations ont appelé le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication à inclure les sites d’art rupestre dans les définitions juridiques du projet de loi 33.22, tout en assurant leur protection en plus de préserver les acquis antérieurs, comme l’index national d’inventaire des sites d’art rupestre, et son actualisation, ainsi que l’obligation pour les entreprises de présenter des études archéologiques pour assurer la protection des sites archéologiques, avec le renforcement de la recherche scientifique et de terrain dédiée à l’étude des sites d’art rupestre. Les associations ont également appelé à fournir les moyens logistiques et humains nécessaires pour inventorier et protéger. ce patrimoine.
Engagement pour la défense du patrimoine national
En conclusion de la déclaration, les associations signataires, dont l’Observatoire national du patrimoine culturel, l’Association marocaine du patrimoine et le Centre Saguia El Hamra pour la protection des antiquités, ont affirmé leur engagement à défendre le patrimoine national contre toute négligence ou marginalisation.
Elle a appelé le ministère à assumer ses responsabilités pour protéger ce patrimoine culturel qui reflète l’identité et la culture ancienne du Maroc.
Cette déclaration reste une invitation ouverte au gouvernement et à ses institutions à œuvrer pour accroître l’intérêt pour le patrimoine rocheux, non seulement en tant que partie de l’identité nationale, mais également en tant que patrimoine humain mondial digne d’être protégé et apprécié.