Hibapress
Le Maroc est une nouvelle fois touché par une attaque informatique d’envergure.
Près de deux millions de comptes affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont été compromis par un groupe de hackers se revendiquant algérien, « Jabaroot DZ ».
Ce piratage, l’un des plus significatifs de ces dernières années dans le royaume, a exposé des documents personnels sensibles, notamment des attestations de salaires. Les victimes sont issues de tous les horizons : simples salariés, journalistes, cadres, ou encore employés de structures stratégiques.
La portée de cette cyberattaque soulève des questions critiques sur la gestion et la protection des données au sein des administrations marocaines.
Cette opération ciblée n’est pas un acte isolé. Quelques jours auparavant, le site du ministère de l’Inclusion économique et de l’Emploi avait également été attaqué. Le département de Younes Sekkouri avait tenté de rassurer en affirmant que seules des informations publiques avaient été affectées. Une déclaration que « Jabaroot DZ » a ouvertement contestée sur Telegram, insinuant qu’ils détiennent bien plus que ce que les autorités veulent admettre.
Le groupe, actif sur les réseaux sociaux, ne s’est pas contenté de divulguer les données de particuliers. Il a également mis en ligne une vaste base de documents relatifs à environ 500 000 entreprises marocaines, comprenant plus de 50 000 fichiers PDF. Cette fuite ajoute un niveau d’alerte supplémentaire à une situation déjà critique.
À l’heure actuelle, aucune réaction officielle n’a été émise par la CNSS ou les instances gouvernementales concernées. Mais l’ampleur de la fuite, sa résonance symbolique et les potentielles répercussions diplomatiques laissent peu de place à l’inaction.