Arsène Wenger : « Le monde doit se méfier, grâce au développement l’Afrique sera dangereuse »

HIBAPRESS-RABAT-CAF

Il s’est installé discrètement en tribune du stade Larbi Zaouli de Casablanca, le regard concentré. À 74 ans, Arsène Wenger conserve la même curiosité affûtée, la même passion intacte pour le jeu et ses futurs talents. En sa qualité de directeur du Développement du Football Mondial à la FIFA, l’ancien manager d’Arsenal est de passage au Maroc à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 CAF TotalEnergies 2025. Une compétition qu’il suit de près et qu’il défend ardemment depuis son arrivée à Zurich.

« C’est ici que tout commence », aime-t-il rappeler, convaincu que les moins de 17 ans représentent bien plus qu’une catégorie d’âge : un véritable laboratoire d’avenir pour le football mondial. Et ce qu’il a vu, jeudi, lors du quart de finale entre le Burkina Faso et la Zambie (6-1) ne l’a pas déçu. Intensité, talent, promesses : l’Afrique, selon lui, est en train de franchir un cap. Et l’ancien technicien français n’a pas manqué d’envoyer un message clair au reste de la planète foot.

Arsène Wenger : « Le monde doit se méfier, grâce au développement l’Afrique sera dangereuse »


Que retenez-vous de ce tournoi à ce stade ?
C’est une opportunité exceptionnelle pour faire briller les jeunes. Le tournoi U17 est capital, car c’est la première vraie marche après la formation. C’est là que commence la vraie compétition.

Le niveau vous a-t-il surpris ?
Oui, j’ai été impressionné par l’intensité des matchs. Le football africain progresse clairement. J’ai vu de bons joueurs, des intentions de jeu intéressantes… On sent une vraie volonté de formation.

Vous étiez en tribunes pour le match opposant le Burkina Faso à la Zambie. Qu’avez-vous vu ?
Un match intense entre deux équipes généreuses. Le Burkina Faso a confirmé qu’il avait de très bons éléments, mais la Zambie aussi, avec trois ou quatre profils très prometteurs. Ils ont manqué un peu de lucidité après le troisième but, mais c’est l’apprentissage.

Arsène Wenger : « Le monde doit se méfier, grâce au développement l’Afrique sera dangereuse »

Plus globalement, quel regard portez-vous sur cette édition ?
Elle confirme que le développement des jeunes en Afrique s’accélère. Et je le dis très franchement : le reste du monde doit s’en méfier. Le continent africain est en train de se structurer grâce à son développement, il sera bientôt dangereux au plus haut niveau.

Ce tournoi est aussi qualificatif pour la Coupe du Monde U-17. Une motivation supplémentaire ?
Évidemment. À l’issue de cette Coupe d’Afrique des Nations U-17, on connaîtra les dix représentants africains pour le Mondial. Avec l’élargissement à 48 équipes, il y a plus de place. Et je suis ravi que ce tournoi se déroule chaque année. C’est indispensable au développement du jeu.

Des jeunes vous ont tapé dans l’œil ?
Le numéro 19 du Burkina Faso (ndlr: Ashsaraf Tapsoba). Sept buts déjà. Un vrai talent. Et côté zambien, il y avait aussi de très bons éléments. À eux de garder confiance, de continuer à travailler. Ce tournoi, c’est une étape. Il faut en tirer les bonnes leçons et avancer. En somme, un tournoi passionnant, révélateur du dynamisme de la formation africaine. C’est prometteur.

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