Mohammed Loulichki: le Maroc mène une politique migratoire solidaire

Hibapress

L’approche marocaine en matière de migration est faite de solidarité et de respect des droits fondamentaux, a indiqué Mohammed Loulichki, chercheur principal au sein de l’OCP Policy Center.

« Le Maroc se distingue, grâce à la vision de SM le Roi, par une politique humaniste en matière de migration faite de solidarité et de respect des droits fondamentaux, mais aussi empreinte de responsabilité et d’esprit de concertation », a indiqué M. Loulichki dans un entretien , en marge de sa participation au 5è Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Pour M. Loulichki, « c’est cette approche qui a valu au Maroc la reconnaissance de sa famille institutionnelle africaine, laquelle a décidé de confier au Royaume le mandat de développer la vision africaine en la matière et d’abriter un observatoire sur la migration ».

« La question de la migration semble dominer tous les débats, particulièrement depuis 2015 avec la montée du populisme et du discours d’intolérance qui met l’accent sur les aspects supposés négatifs de la migration et occulte ses aspects positifs et les valeurs humaines universelles », a-t-il fait observer.

« La tenue en décembre prochain à Marrakech de la conférence des Nations Unies pour l’adoption solennelle du pacte mondial sur la migration est un couronnement de la vision royale, et un point de départ -il faut l’espérer-, d’une nouvelle dynamique permettant de faire de la migration un facteur de rapprochement et de développement et non un point de crispation entre le Nord et le Sud », a-t-il ajouté.

Selon M. Loulichki, ancien ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, la jouissance et la garantie des droits de l’homme est un facteur essentiel pour la paix et la sécurité au même titre que le développement socio-économique.

« La paix n’est pas seulement la terminaison de la violence et la garantie de la sécurité des citoyens, de leurs familles et de leurs biens. Elle passe aussi par un effort destiné à asseoir l’Etat de droit qui crée les conditions de l’épanouissement des individus, dans la liberté et le respect de leurs droits fondamentaux », a-t-il insisté.

Sur notre continent, a-t-il poursuivi, il y a des situations où l’Etat doit d’abord rétablir son autorité, sur l’ensemble du territoire national, et fournir un minimum de prestations en faveur des populations, ajoutant que la stabilité une fois réalisée permet de s’avancer vers le développement et la bonne gouvernance politique.

S’agissant de la question de la réforme des opérations de maintien de la paix, un sujet récurrent lors des travaux du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique (5-6 novembre), M. Loulichki a indiqué que ce sujet figure à l’ordre du jour des Nations Unies depuis l’établissement en 1956 de la première mission de superposition entre l’Egypte et Israël.

De surcroît, a-t-il ajouté, plusieurs rapports ont été établis en la matière par l’ONU, les ONGs et des experts indépendants.

« Il s’agit là d’un effort continu destiné à améliorer le rendement et les performances des casques bleus. Cet effort soutenu s’est imposé compte tenu de l’évolution de la nature des conflits (en majorité des guerres civiles) et leur impact humanitaire élevé sur les populations civiles », a-t-il dit.

Il s’est également imposé eu égard au contexte de plus en plus difficile dans lequel les opérations de maintien de la paix sont déployées, a-t-il noté, soulignant que ce contexte est particulièrement marqué par l’intervention des groupes armés, de mercenaires et de sécessionnistes, « qui ne respectent ni le droit humanitaire ni les droits de l’Homme et qui peuvent même verser dans le terrorisme ».

Placée sous le thème  »Paix et Sécurité en Afrique : enjeux de stabilité et de développement durables », la 5è édition du forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique a été marquée, pour la première fois, par l’introduction d’un thème relatif aux droits humains dans le programme de la manifestation.

Le Forum, organisé par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur avec la collaboration scientifique du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) du Sénégal et de la Compagnie européenne d’intelligence stratégique (CEIS), a constitué une occasion pour mettre en exergue « les liens interdépendants et indissociables entre paix et sécurité, développement et droits de l’homme, trois piliers qui fondent autant qu’ils aiguillonnent l’action et l’engagement du Sénégal au plan international ».

Plus de 600 participants représentant les autorités politiques, le corps diplomatique, des services de défense et de sécurité, des universitaires ainsi que des membres de la société civile et des collectivités locales ont pris part au Forum de Dakar.

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