Crise au Zimbabwe : le gouvernement suspend Internet

Hibapress

Econet Wireless Zimbabwe, le plus grand opérateur de téléphonie mobile du pays, a indiqué, mercredi, que ses services Internet ont été interrompus sur ordre du gouvernement.

« Nous sommes obligés d’agir. Le problème est indépendant de notre volonté », a déclaré Econet dans des messages envoyés aux clients. La décision intervient dans le sillage des manifestations qui secouent le Zimbabwe depuis lundi dernier suite à une décision du gouvernement d’augmenter de 150% les prix du carburant.

Les Zimbabwéens accusent le gouvernement d’avoir échoué à honorer les engagements pris avant les élections de 2018 de stimuler la croissance économique et améliorer un pouvoir d’achat érodé par une hyperinflation sans précédent. La situation demeure tendue dans le pays, notamment à Harare où des patrouilles militaires sillonnaient les rues désertes.
D’importants dispositifs sécuritaires sont déployés notamment dans les zones peuplées pour empêcher de nouvelles manifestations. Les écoles, les banques et les entreprises sont restées fermées depuis lundi, indiquent les médias.

Tension crescendo

Lundi plusieurs civils ont été tués lors des différentes manifestations ayant eu lieu dans le pays contre la hausse importante des prix du carburant. Une hausse décidée par Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe.

Dans un climat de tension sociale et économique, cette nouvelle augmentation des prix du carburants a déclenché un mouvement de contestation du peuple. Plusieurs grèves ont eu lieu à Bulawayo et Harare, les deux plus grandes villes du pays. Celles-ci ont cependant été entachées de nombreux pillages. La police est intervenue sur place et a tenté de disperser les foules amassées dans les grandes agglomérations.

Selon Owen Ncube, ministre de la Sécurité, « ces opérations ont provoqué des pertes de vie et de biens, ainsi que des blessures parmi les forces de police et la population », sans pour autant détailler le nombre exact de victimes. Plusieurs ONG ont néanmoins affirmé que les autorités auraient ouvert le feu à de nombreuses reprises.

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