Le livre, « meilleur moyen » pour protéger les jeunes de la violence

Hibapress

Le livre est le meilleur moyen pour protéger les jeunes contre les dérives et les maux de la violence, du terrorisme et des brutalités, a souligné, dimanche à Nouakchott, l’écrivain Taher Ben Jelloun.

Lors d’une conférence-débat qu’il a animée au Centre culturel marocain à Nouakchott sur le thème « Jeunesse et littérature », organisée au terme de la neuvième session des rencontres littéraires initiées, du 19 au 27 janvier courant par l’Association culturelle « Traversées Mauritanides », M. Ben Jelloun a fait constater avec amertume « la multiplication de graves déviations autour de nous depuis quelques décennies, auxquelles n’ont malheureusement pas échappé nos jeunes tant en Europe que dans les pays du Maghreb ».

« Nous vivons dans une époque où de nombreux jeunes sont tombés sous l’influence des nouvelles technologies qui les ont éloignés du livre et les ont rendus réticents à lire », a regretté l’écrivain marocain, invité d’honneur de la neuvième session de ces rencontres littéraires. Et de faire constater à ce propos que la déferlante des nouvelles technologies, auxquelles on ne peut d’ailleurs pas s’opposer, a atteint un degré tel qu’elles nous font perdre la mémoire et nous éloignent de la lecture.

Relevant que la jeunesse est l’étape la plus difficile dans la vie de tout être humain, car en cette période les jeunes peuvent sombrer facilement dans l’extrémisme, la barbarie et le terrorisme et épouser des idées destructrices, il a souligné que le livre et la culture en général représentent « l’antidote que nous prenons durant les moments de vulnérabilité pour nous protéger contre tout acte d’obscurité et de violence ».

Taher Ben Jelloun a attribué la responsabilité de ces déviations au système éducatif et culturel, car, a-t-expliqué, « leur négligence avait ouvert la porte à toutes sortes d’exploitations et de brutalités, qui sont un terrain fertile en raison de la propagation de l’ignorance et de la peur ».

Il a ainsi mis en exergue l’importance d’interagir avec les cultures des autres peuples et de lire leurs productions littéraires, y voyant la meilleure façon de découvrir et de voyager à travers les époques, mais aussi de résister à la stupidité, à l’ignorance et à la violence.

« Le monde arabe vit aujourd’hui dans une crise profonde qui n’est ni financière ni économique. C’est une crise culturelle et d’identité qui l’a éloigné de la modernité », a conclu le prix Goncourt 1987.

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