112.000 emplois créés par l’économie marocaine en 2018

Hibapress

L’économie marocaine a créé 112.000 postes d’emploi, entre 2017 et 2018, contre une création de 86.000 une année auparavant, selon le Haut commissariat au Plan (HCP).

Quelque 91.000 emplois ont été créés en milieu urbain et 21.000 en milieu rural, précise le HCP dans sa note relative à la situation du marché du travail en 2018, ajoutant que ces emplois ont profité à 85.000 hommes et à 27.000 femmes.

Selon le statut d’emploi, 126.000 postes d’emploi rémunérés ont été créés au cours de cette période, 89.000 en milieu urbain et 37.000 en milieu rural. L’emploi non rémunéré, composé d’environ 98% d’aides familiales, a, en revanche, enregistré une baisse de 14.000 postes, résultant d’une création de 2.000 en zones urbaines et d’une perte de 16.000 en zones rurales, explique le HCP.

Par ailleurs, le HCP fait observer que la situation du marché de travail a été marquée l’année dernière par la persistance à la baisse des taux d’activité et d’emploi, ajoutant que la population en âge d’activité (15 ans et plus) s’est accrue, par rapport à 2017, à un rythme plus important (+1,7%) que celui de la population active (+0,5%).

Le taux d’activité a, ainsi, reculé de 46,7% à 46,2% (-0,5 point) entre 2017 et 2018. Il a baissé de 42,4% à 41,8% en milieu urbain (-0,6 point) et de 54,1% à 53,9% en milieu rural (-0,2 point). Entre hommes et femmes, l’écart des taux d’activité est de 48,7 points (respectivement 70,9% et 22,2%).

Entre 2017 et 2018, le secteur des « services », avec une moyenne annuelle de 90.000 postes durant la période 2008-2013 et de 35.000 durant la période 2014-2017, a enregistré une création nette de 65.000 postes, 62.000 en milieu urbain et 3.000 en milieu rural, ce qui correspond à une hausse de 1,4% du volume d’emploi dans ce secteur. Ces nouveaux postes ont été créés principalement par les branches de « commerce de détail hors magasin » (34.000 postes), des « services personnels et domestiques » (13.000 postes) et de la « restauration et hôtellerie » (12.000 postes), selon le HCP.

Durant la même période, le secteur de l’ »agriculture forêt et pêche » a créé 19.000 emplois au niveau national, 15.000 en milieu rural et 4.000 en milieu urbain, contre une création de 42.000 emplois une année auparavant et une perte annuelle moyenne d’environ 75.000 postes en 2015 et 2016.

De son côté, le secteur des BTP a créé, entre les années 2017 et 2018, 15.000 postes d’emploi au niveau national, 14.000 en milieu urbain et 1.000 en milieu rural, après une création annuelle moyenne de 22.000 postes au cours de la période 2015-2017.

Le secteur de l’ »industrie y compris l’artisanat » a créé, quant à lui, 13.000 emplois (11.000 en milieu urbain et 2.000 en milieu rural), contre une création annuelle moyenne de 10.000 postes au cours des années 2015 et 2017. Ces nouveaux postes ont été créés principalement par la branche de « textile, bonneterie et habillement  » (11.000 postes).

Recul du taux de chômage à 9,8% en 2018

Par ailleurs, le taux de chômage au Maroc s’est situé à 9,8% en 2018 au niveau national contre 10,2% une année auparavant, selon le Haut-commissariat au Plan.

Avec une baisse de 48.000 personnes, 25.000 en milieu urbain et 23.000 en milieu rural, le nombre de chômeurs est passé de 1.216.000 à 1.168.000 personnes entre les années 2017 et 2018, indique le HCP.

En milieu urbain, le taux de chômage est passé de 14,7% à 14,2% alors qu’en milieu rural, il a reculé à 3,5% l’année dernière contre 4% en 2017. Les baisses les plus importantes du taux de chômage ont été relevées parmi les personnes ayant un diplôme (-0,8 point), les femmes (-0,7 point) et les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-0,5 point), relève la même source, notant qu’en revanche, les hausses les plus importantes du taux de chômage ont été enregistrées parmi les diplômés des facultés (+0,6 point) et les jeunes citadins âgés de 15 à 24 ans (+0,4 point).

Les taux de chômage les plus élevés sont relevés, en particulier, parmi les femmes (14% contre 8,4% parmi les hommes), les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26% contre 7,2% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus) et les détenteurs d’un diplôme (17,1% contre 3,5% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme), selon le Haut-commissariat.

Le taux de chômage des détenteurs d’un diplôme de formation professionnelle (23,3%) est supérieur aussi bien à celui des diplômés de l’enseignement général (15,4%) qu’à celui de l’ensemble des diplômés âgés de 15 ans et plus (17,1%).

Il est nettement plus élevé parmi les femmes (34,2%) que les hommes (19,1%) et parmi les citadins (23,7%) que les ruraux (18,1%), relève le HCP, ajoutant que parmi cette catégorie, le chômage affecte beaucoup plus les jeunes âgés de 15 à 29 ans, avec un taux de 41,6% (49,3% parmi les femmes et 37,7% parmi les hommes). Il est de 13,9% parmi les personnes âgées de 30 à 44 ans et de 2,8% parmi celles âgées de 45 ans et plus.

(Près de six chômeurs sur dix (57,9%) sont à la recherche de leur premier emploi (51,8% parmi les hommes et 69,1% parmi les femmes). Plus des deux-tiers des chômeurs (67,6%) attendent d’être embauchés depuis une année ou plus (63,5% parmi les hommes et 75,4% parmi les femmes). D’un autre côté, 30,4% parmi les chômeurs se sont retrouvés dans l’inactivité suite à des licenciements (24,3%) ou l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur (6,1%).

Par ailleurs, 7,2% des chômeurs, totalisant 84.000 personnes en 2018, sont découragés par la recherche active d’un emploi contre 7% une année auparavant. Ils sont à environ 87% citadins, 52% femmes, 53% jeunes âgés de 15 à 29 ans et 81% diplômés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
close button