Allemagne : deux films marocains à la 69ème Berlinale

Hibapress

La 69ème édition du Festival du film de Berlin (Berlinale) s’est ouverte jeudi soir dans la capitale allemande, avec 23 productions en sélection officielle, dont 17 en lice pour l’Ours d’or.

Le cinéma marocain est représenté à cette grande messe internationale du cinéma par le film « De quelques événements sans signification » (1976), du réalisateur Mostafa Derkaoui, qui sera projeté en première dans la catégorie Forum.

Le film, censuré jusqu’aux années 90, est une oeuvre avant-gardiste engagée et libre, qui questionne le rôle du cinéma et des artistes à une période particulière de l’histoire du Maroc. La production met en scène un groupe de cinéastes idéalistes qui parcourent les rues et les espaces de Casablanca à la recherche d’un thème pour leur film.

Le Royaume est également représenté par le long-métrage « Night Walk », du jeune réalisateur Aziz Tazi, qui sera présenté en première dans la catégorie destinée aux professionnels et distributeurs.

Cette production maroco-américaine raconte l’histoire d’amour entre Frank, un brillant journaliste, et Sarah, une jeune femme arabo-américaine. Le film réunit des grandes figures du cinéma américain, notamment Eric Roberts, Frederick-James Koch, Ricco Ross, Richard Tyson et Louis Mandylor, aux côtés des acteurs marocains Ahlam Zaimi, Abdellah Chicha, Majid Lakroun et Yassine Benhamida.

Pour cette 69e édition de Berlinale, quelque 400 films du monde entier seront projetés, dont 17 en lice pour l’Ours d’or, qui sera accordé le 16 février par un jury présidé par Juliette Binoche.

Le coup d’envoi des festivités a été donné par la réalisatrice Danoise Lone Scherfig avec la première mondiale de son film « The Kindness of strangers », l’histoire de quatre personnages en crise à New York, avec l’actrice américaine Zoe Kazan et le Français Tahar Rahim.

C’est un film « sur une femme qui est plus forte qu’elle ne le pense », a déclaré à la presse Lone Scherfig.

Les personnages « ne sont pas des créatures politiques, mais le film et la toile de fond –la juxtaposition d’un New York très luxueux et de la soupe populaire– sont, j’espère, une façon de poser des questions politiques par un biais intime », a-t-elle ajouté.

Lors de cette édition, le premier gros festival de cinéma européen de l’année fait la part belle aux réalisatrices, comme en témoigne le choix de la Danoise Lone Scherfig pour lancer la compétition.

Parmi les autres femmes en lice pour l’Ours d’or, figure la Polonaise Agnieszka Holland avec «Mr Jones», un portrait de Gareth Jones, journaliste gallois qui a dénoncé la famine dans l’URSS de Staline en 1933.

A Berlin cette année, 41% des oeuvres présentées sont faites par des femmes. On en comptait seulement 14% à Cannes et 5% à Venise l’an dernier.

Le Berlinale est l’un des plus grands festivals internationaux du monde dédiés à l’industrie cinématographique. Il attire plus de 20 mille professionnels de 127 pays et ses activités sont couvertes par quelque 3.700 journalistes.

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