Un nouveau vent souffle en Algérie
Hibapress
« Les gens n’ont plus peur » affirme le célèbre écrivain algérien Kamel Daoud sur les ondes de RFI, réagissant aux vagues de contestation suivant la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat.
Le 28 février, plusieurs centaines de journalistes sont descendus dans les rues d’Alger pour protester contre le traitement dont souffre la presse en Algérie, victime quotidiennement de censure, persécutions et pression.
La manifestation a d’ailleurs provoqué une réaction immédiate des autorités algériennes puisque dix d’entre eux ont été arrêtés sous les huées de la foule. Leur libération ne s’est pas fait attendre puisque quelques heures après, le directeur de la communication de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Hakim Belouar, a déclaré que « Plus aucun journaliste ne se trouve dans les locaux de la police ». Un retour confirmé par la majorité des journalistes concernés sur les réseaux sociaux.
Le mandat de trop ?
« Le candidat Abdelaziz Bouteflika va respecter les délais et les lois et déposera son dossier de candidature le 3 mars » déclare l’homme d’Etat algérien Abdelmalek Sellal au terme d’une réunion avec les partisans de Bouteflika le 26 février. L’ex premier ministre algérien ajoute que « le droit à la candidature étant garanti à tous les algériens sans aucune exception », il est donc acceptable que « le moudjahid Abdelaziz Bouteflika » puisse « se présenter ».
La contestation populaire générale, ignorée par le camp de l’actuel président, s’embrase de plus en plus. Ce vendredi 1er mars, la mobilisation, relayée et organisée sur les réseaux sociaux, s’est accrue. De nombreuses manifestations ont ainsi débuté dans plusieurs villes en Algérie. Le cinquième mandat brigué par Abdelaziz Bouteflika restera comme celui de trop et fait figure d’étincelle pour un feu populaire que le gouvernement algérien n’a de cesse d’attiser.
