BOUTEFLIKA RESTE AU POUVOIR POUR UN AN SUPPLÉMENTAIRE. LE RETOUR DU MAROCOPHOBE RAMTAN LAAMAMRA AUX A/E . LA FRANCE SATISFAITE
Après l’euphorie, le doute. Les Algériens s’interrogeaient mardi sur le report de la présidentielle d’avril qui prolonge de facto le mandat du président Abdelaziz Bouteflika, cible d’une contestation inédite en 20 ans de pouvoir.
Si le président a annoncé lundi qu’il ne briguerait pas un 5e mandat, comme le lui réclamaient des millions de manifestants, il a toutefois assuré rester en poste jusqu’à la présidentielle reportée à une date qui demeure inconnue. Il prolonge ainsi son 4e mandat, devenu l’enjeu de la poursuite des manifestation selon des opposants.
En s’engageant “à remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu”, M. Bouteflika fait savoir qu’il restera en fonctions au-delà de l’expiration de son mandat le 28 avril 2019 et ce jusqu’à ce que un nouveau président sorte des urnes.
Aucun texte – Constitution ou loi – n’est invoqué dans le message de M. Bouteflika pour reporter la présidentielle.
La France a “salué” la décision du président algérien, “exprimant l’espoir qu’une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s’engager rapidement”.
Bouteflika a parallèlement limogé l’impopulaire Premier ministre Ahmed Ouyahia, remplacé par Noureddine Bedoui, jusqu’ici ministre de l’Intérieur.
Bedoui a été chargé lundi soir de former un nouveau gouvernement. Il est flanqué d’un vice-Premier ministre, une première depuis 2012: Ramtane Lamamra, diplomate chevronné et estimé à l’étranger, qui retrouve en outre le portefeuille des Affaires Etrangères qu’il avait détenu entre 2013 et 2017.