40ème session du CDH: Le Maroc organise un panel à Genève

Hibapress

Un panel organisé a été organisé, mercredi par le Maroc au Palais des Nations à Genève, dans le cadre de la 40ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH).

Cette rencontre, initiée par la mission permanente du Maroc à Genève, en partenariat avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), avec comme theme «la mise en œuvre du Pacte Mondial sur les Migrations comme vecteur de promotion et de protection des droits de l’homme des migrants” . Cela a été l’occasion de mettre en exergue la portée et l’importance du Pacte mondial sur les migrations adopté à Marrakech, considéré comme une avancée majeure pour une gestion coordonnée d’un phénomène global, multiforme et qui s’inscrit dans la durée.

La rencontre a été également l’occasion pour les panélistes, en l’occurrence les ambassadeurs de l’UE, Walter Stevens, de l’Union Africaine, Ajay Kumar Bramdeo, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Henri Monceau, outre Kristina Touzenis de l’OIM, Peggy Hicks du HCDH, et Grainne O’Hara du HCR, de mettre en avant les efforts et le rôle importants du Maroc comme acteur stratégique en matière de politique migratoire.

Lors de ce panel, les intervenants ont insisté, par ailleurs, sur l’importance de la coordination et du multilatéralisme en tant que seule voie pour une approche globale et intégrée des questions migratoires.

Le débat a porté, de même, sur les mesures et stratégies de promotion des droits des migrants et de leur protection contre toutes formes d’exploitation, de discrimination et d’abus, ainsi que la lutte contre les stéréotypes visant ces migrants.

S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’office de l’ONU à Genève, Omar Zniber, a mis en exergue la politique menée par le Maroc en matière de migration, sous le leadership du Roi Mohammed VI, particulièrement sur le continent africain, outre l’interaction du Royaume sur ce sujet avec l’Union Européenne.

Evoquant la question du traitement de l’information et le suivi du phénomène de la migration en Afrique, M. Zniber a indiqué que le Maroc accueillera “l’Observatoire africain des migrations» chargé de faciliter et de coordonner les questions migratoires entre les pays du continent, notant que l’observation du phénomène, la collecte des statistiques et la compréhension des motivations et des profils des migrants permettront de mieux appréhender ce phénomène complexe, y compris en matière de protection des droits des migrants pour permettre à l’Afrique de définir des politiques propres et adaptées.

Il a rappelé, en outre, l’accueil par le Maroc, en décembre dernier, de la rapporteuse spéciale sur « les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance » qui a pu constater sur place les avancées réalisées notamment en matière législatif et d’intégration socio-économique des migrants.

Le diplomate marocain a insisté, par ailleurs, sur l’importance fondamentale de faire respecter les droits des migrants, dans une conjoncture où la migration est présentée comme une menace potentielle et une source d’inquiétude par des milieux influents sur les opinions publiques dans les pays d’accueil.

M. Zniber a souligné qu’en dépit de ces jugements négatifs, loin des réalités économiques et des mutations que connait le monde, la communauté internationale a dorénavant la responsabilité de promouvoir et de protéger les droits des migrants, en réfutant toutes les politiques discriminatoires, et en luttant contre les rhétoriques négatives qui stigmatisent indûment les migrants.

Tout en insistant sur la coopération internationale dans ce domaine, le diplomate marocain a plaidé pour l’adoption par tous les pays de lois de migrations et d’asile, l’élaboration des normes en matière de santé et de travail des migrants, la mise en place de politique de formation des capacités humaines et d’entreprenariat chez les migrants, et l’élaboration de programmes culturels adaptés dans les pays d’accueil pour faciliter l’intégration des migrants.

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