FRANCE : LE JUGEMENT EST TOMBÉ SUR L’ABATTOIR DE HOUDAN

Le mois dernier s’était tenu au Tribunal de Police de Versailles le procès de l’abattoir de Houdan, dont L214 avait révélé les images en février 2017. Le jugement a été rendu hier vendredi 15 mars.

Le Tribunal a condamné :

  • Le directeur de l’abattoir à 2 500 € d’amende pour installations non conformes (cochons en surnombre dans les stabulations, difficultés d’accès à l’abreuvement, rampe d’amenée vers le dispositif de gazage inadaptée, porte antiretour défaillante), personnel non qualifié (mauvaises pratiques des employés) et pratiques insalubres (cochons saignés à même le sol) .
  • L’agent des services vétérinaires à 750 € d’amende pour mauvais traitements (utilisation abusive de l’aiguillon électrique, alors même qu’il était censé en contrôler l’utilisation auprès des salariés) .
  • Les trois salariés de l’abattoir à des amendes de 600 €, 1 700 € et 4 000 € pour mauvais traitements (coups et utilisation de l’aiguillon électrique), des peines supérieures à celles requises par le Procureur lors de l’audience.

Ces sanctions sont faibles au regard des souffrances endurées par les animaux, et qui plus est pour le directeur de l’abattoir et l’agent des services vétérinaires, censés veiller à l’application de la réglementation au sein de l’abattoir.

Difficile en effet de croire qu’une telle décision puisse être dissuasive pour les abattoirs en non-conformité avec la loi…

Néanmoins, la Justice s’est saisis sérieusement de ces affaires, encore trop souvent écartées des Tribunaux, comme ce fût le cas pour les abattoirs de Limogesde Pézenas et du Mercantour qui, malgré des dossiers étayés, ne seront pas poursuivis.

L’avocat du directeur de l’abattoir a annoncé aujourd’hui que son client ferait appel de la décision.

Pour l’heure, l’Association attend le délibéré concernant le procès de l’abattoir d’Alès le 8 avril prochain.

Nos modèles agricole et alimentaire doivent être interrogés et repensés. On tue sans nécessité plus de 3 millions d’animaux chaque jour rien qu’en France avec une brutalité inouïe. S’ajoutent à cette violence des impacts environnementaux, sanitaires et sociaux : il y a clairement urgence à agir.

 

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