Google Stadia : tremblement de terre dans l’industrie du jeu vidéo

Hibapress

Le géant américain s’attaque au marché du jeu vidéo avec le lancement prochain d’une plateforme de « streaming gaming ». Un concept novateur dans le paysage vidéo-ludique.

Google Stadia. C’est le nom du nouveau service de la firme américaine, qui s’articulera autour du « jeux vidéo par streaming ». Le futur utilisateur de Stadia, pourra jouer librement à toute sorte de jeux, et ce via n’importe quel écran, que ce soit téléphone, tablette, téléviseur ou ordinateur. A condition d’avoir à disposition une connexion Internet haut débit, Google affirme pouvoir rendre « ces jeux accessibles dans des résolutions allant jusqu’à 4K et 60 images par seconde en HDR et son surround ».

Une prouesse technologique donc qui rendra accessible une « ludothèque » autrefois inatteignable par des millions de joueurs. En effet, chaque jeux vidéo nécessite une configuration, un matériel (ou hardware) plus ou moins pointu. Celui-ci peut s’avérer trop coûteux. Ce service permettra de supprimer cette problématique puisque l’affichage du jeux vidéo ne se fera pas à travers la machine (et son hardware) mais à travers le nouveau service de streaming, Stadia.

Netflix du gaming

Google Stadia vient aussi s’incorporer dans les autres services de la firme américaine. Par exemple, YouTube. Le site web d’hébergement de vidéos est un média social sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, regarder, commenter, évaluer et partager des vidéos. Une nouvelle fonction vient s’ajouter à ce site puisque dorénavant, un utilisateur pourra voir son « Youtuber » favori jouer à un jeu vidéo et le rejoindre directement, par le biais d’un bouton « jouer », intégré à l’interface.

De plus, « aucun téléchargement, aucune mise à jour, aucun correctif, ni aucune installation ne sont nécessaires » précise Google. La promesse est à la fois folle et alléchante mais terrifiante pour l’industrie du jeu vidéo.

Révolution ou innovation

Le marché du jeu vidéo a atteint 43,8 milliards de dollars en 2018. Un gâteau imposant donc, dont Google souhaite s’approprier une part. Celle-ci risque d’être importante puisqu’en théorie, ce nouveau service vient rendre caduque toutes les consoles (Playstation, Xbox, Switch), des « hardwares » dédiés uniquement au jeu vidéo

Le concept n’est pas pour autant révolutionnaire. Le service est déjà proposé par Blade, entreprise française spécialisée dans le « cloud computing » via son service « Shadow ». La différence entre les deux services, la puissance du groupe américain et sa portée médiatique. En effet, aucuns détails, ni caractéristiques n’a été dévoilé par Google, à l’opposé de « Shadow ». L’ingéniosité du concept associé à la force de frappe détermine le résultat.

Potentiel au Royaume ?

« Il faudra un débit de 25 mégabits par seconde pour du 1080p/60fps et un d’environ 30 mégabits par seconde pour un rendu en 4K/60fps » déclare Phil Harrison, patron du nouveau projet de Google. Cela signifie qu’une connexion par fibre est obligatoire pour profiter de Stadia.

L’information hypothèque les chances actuelles de succès de Stadia au Maroc aux vues de la composition présente du marché Internet. Malgré une forte progression de la fibre lors de ces dernières années, elle représente seulement 36 347 utilisateurs à fin 2017. Seule une niche aura la possibilité d’utiliser pleinement la plateforme de streaming.

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