AFRIQUE DU SUD : QUAND LA TUBERCULOSE TOUCHE AUSSI LES…ÉLÉPHANTS !

Depuis la détection du bacille de Koch chez un pachyderme en 2017, les autorités sont en alerte et mènent des tests sur les animaux des parcs naturels du pays.

L’hélicoptère des vétérinaires de South African National Parks survole un troupeau d’une vingtaine d’éléphants. Le fusil dépasse de la carcasse de l’appareil et, un instant après le départ de la fléchette, un animal s’effondre au milieu de la savane du parc national Kruger, en Afrique du Sud.

Au sol, les équipes médicales s’affairent autour du pachyderme couché sur le flanc. Ils ont une heure pour agir, le temps de l’anesthésie.

Le patient est un jeune mâle de près de six tonnes, que les vétérinaires intubent pour effectuer un lavage alvéolaire, une bronchoscopie et, enfin, prélever un échantillon de poumon qui sera analysé dans le laboratoire vétérinaire du parc. Cinquante-cinq minutes plus tard, les voitures des rangers quittent les lieux et l’animal s’en va retrouver les siens.

Cette année, il est le 35e éléphant à subir un test de tuberculose dans le plus grand parc naturel d’Afrique du Sud, connu pour son immense superficie et ses presque 2 millions de visiteurs annuels.

« Pour l’instant, nous n’avons pas détecté le virus de la tuberculose humaine chez les 35 éléphants testés, assure le vétérinaire Peter Buss. Lorsqu’on atteindra le seuil de 60 animaux examinés, on en saura plus sur l’étendue de l’épidémie. »

Le parc Kruger compte à lui seul 20 000 pachydermes. Il y a deux ans, la panique s’est emparée des autorités lorsque l’un d’entre eux a été retrouvé mort à la suite d’inhabituels problèmes respiratoires. Après autopsie et une analyse de ses bronches, le laboratoire a pu identifier le bacille de Koch, la bactérie responsable de la maladie chez les humains qu’on ne savait pas pouvoir transmettre à l’animal.

La tuberculose n’est pas une maladie nouvelle dans le parc. Depuis les années 1960, des milliers d’animaux l’ont contractée.

 

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