L’ALGÉRIE FACE À SON DESTIN : PROBLÈME ÉCONOMIQUE OU ÉNERGÉTIQUE ?

Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale algérienne M. Abdelmadjid Attar, consultant en énergie et ancien PDG de Sonatrach, a affirmé que le problème de l’Algérie est plus économique qu’énergétique, appelant à donner la priorité à la consommation interne, compte tenu des réserves dont dispose l’Algérie.

«Le plus grand problème de l’Algérie est plus économique, parce que avec les réserves que nous avons, un beau jour il faudrait donner la priorité aux marchés intérieurs à la consommation interne et ne plus exporter », a-t-il indiqué.

Dans ce cadre, l’invité de la chaîne III a affirmé que la rente est en danger et pas l’approvisionnement énergétique interne. « Que ça se fasse avec les hydrocarbures que nous avons, donc nous avons les réserves ou que ça se fasse et je l’espère, bien-sûr, avec les énergies renouvelables».

Appelant au développement des énergies renouvelables, l’ancien PDG de Sonatrach a plaidé pour la diversification de ces types d’énergies pour pouvoir se libérer des seules recettes générées par les hydrocarbures.

« La situation actuelle c’est la rente, le problème est dans l’économie donc il faut absolument diversifier », a-t-il clamé. Il a ainsi appelé à se dégager des griffes de la dépendance «presque totale des recettes des hydrocarbures ».

Interrogé sur la nécessité de redoubler d’efforts pour découvrir davantage de gisements, M. Attar a estimé que ce n’est pas en faisant une loi qu’on va découvrir plus. « Même les gens qui disent que notre territoire était exploré seulement à 60% ou à 40 %, ce n’est pas comme ça qu’on évalue le potentiel d’un domaine minier, ce n’est pas en faisant une loi qu’on va découvrir plus, ce n’est pas en calculant un pourcentage qu’on trouve des gisements ». Il a affirmé que le domaine minier est un domaine géologique et une histoire géologique.

« Il y’a des endroits où il y’avait toutes les conditions favorables pour qu’il y ait du pétrole et il y’ait des endroits où il ne peut pas y avoir , on ne peut trouver des hydrocarbures, par exemple, dans le Hoggar , ce n’est pas possible, et il y’a des endroits où on ne peut trouver que du gaz naturel », déclare-t-il.

Pour appuyer ses dires, M. Attar a affirmé que la moitié de la partie Ouest du Sahara est constituée du gaz naturel, citant, à titre illustratif, les gisements d’Arar découverts dans les années 1950 et d’autres découverts dans les années 1970. « On ne peut trouver que du gaz sec, c’est tout  mais il y’a d’autres endroits où on ne peut rien trouver », s’exclama-t-il.

Dans ce sillage, l’invité de la chaîne III a cité «la seule région qui est demeuré inconnue, car très complexe sur le plan géologique et technique dont l’exploration nécessite peut-être une technologie qui n’existe pas encore aujourd’hui est le nord du pays ».

L’ancien PDG de Sonatarch a affirmé que la zone du nord du pays est très complexe dans son sol et concernant sa surface. Il a signalé tout de même la possibilité de trouver du pétrole dans le nord du pays «mais pas de gros gisements », indiquant que Hassi-Messaoud, Hassi-R’mel et Berkine « c’est fini ».Samir Hamiche/ Ouest Tribune

 

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