TAYYIP ERDOGAN RIPOSTE D’UN TON SEC A L’ALGÉRIE : IL N’APPARTENAIT PAS A L’ALGÉRIE DE DISCUTER DE LA LÉGITIMITÉ DE L’ACTION DE LA TURQUIE EN LIBYE. LES RAISONS ÉVOQUÉES

Le mois dernier, la Turquie et la Libye signaient un accord de coopération militaire et un autre sur la délimitation des frontières maritimes, en vertu desquels la Turquie obtenait quitus pour déployer ses propres troupes à la demande du gouvernement libyen. Mais pour l’Algérie, un tel déploiement de la Turquie, ne serait nullement nécessaire, voire préjudiciable au règlement politique du conflit. A cela le président Erdogan de répondre qu’il n’appartenait pas à l’Algérie de discuter de la légitimité de son action en Libye.

Le Parlement turc approuvait jeudi dernier, à une écrasante majorité, un projet de loi pour autoriser un déploiement militaire en Libye et permettre au président Erdogan de tenir au GNA de Serraj, sa promesse de soutien militaire sur demande. Un déploiement qui viserait à renforcer le fragile gouvernement soutenu par les Nations Unies à Tripoli après neuf mois de siège des forces rebelles basées dans l’est de la Libye.

Ce jeudi 03 janvier également, l’Algérie réitérait sa position contre « toutes les formes d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye ». Et par la voix de son ministre des Affaires Etrangères, Boukadoum déclarait, visiblement à l’adresse d’Ankara, que « L’utilisation de l’artillerie n’est pas la bonne réponse à la crise. (…) la solution réside dans des consultations entre tous les Libyens, avec les médiations de tous les pays voisins, notamment l’Algérie ».

Une déclaration de trop selon le président Erdogan qui aurait fait savoir via l’ambassadeur turc à Alger, qu’il ne trouvait pas de bon ton que ce soit L’Algérie qui remette en cause la légitimité de son action en Libye, et que d’ailleurs « nul ne pouvait en remettre en cause la légitimité », puisque ce n’était pas une « ingérence » mais un appui militaire souhaité.

La Turquie et l’Algérie bien qu’étant tous deux  membres à part entière de l’Union pour la Méditerranée, avaient jugé opportun en octobre 2003, d’élaborer un accord de coopération militaire. Un accord qui avait d’abord fait d’Ankara l’un des principaux fournisseurs d’armes àAlger. Mais aussi permis des exercices militaires courants conjoints, un échange d’informations militaires et un transfert de technologie, qui aurait fait selon les observateurs, des Forces Armées Nationales du peuple algérien, l’une des « forces armées arabes les mieux  entraînées ».Par Rodrigue Gozoa de La Nouvelle Tribune

 

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