MAURITANIE : LE PRÉSIDENT OULD EL GHAZOUANI PARLE DE TOUT SUR SON PAYS ET DONNE SON AVIS SUR LE SAHARA MAROCAIN ET REÇOIT LE MINISTRE DES A/E DE L’ALGÉRIE

HIBAPRESS- AGENCES

Pour sa première rencontre avec la presse nationale, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani s’est confronté à la batterie des questions de 6 journalistes de la presse indépendante qui ont en toute indépendance questionné le chef de l’Etat sur plusieurs domaines politiques, économiques sociaux, diplomatiques…

Cette conférence de presse tenue dans la soirée du jeudi 5 mars au palais présidentiel a été largement relayée par les médias publics. Le président qui a été à l’aise dans certains domaines qui engagent son programme notamment les priorités sociales générales : pauvreté, vulnérabilité, éducation, économie … a été moins loquace sur certains dossiers brûlants comme l’expropriation foncière dans la vallée dont il dit ne pas disposer d’information à ce sujet.

En revanche, le passif humanitaire et l’esclavage sont abordés comme d’habitude sous l’angle d’un tabou avec les mêmes méfiances préférant noyer le phénomène de l’esclavage dans l’épiphénomène des séquelles et pratiques qui se manifestent par le travail des enfants ou l’exploitation de la misère des couches issues des descendants d’esclaves.

Sur la question de la réconciliation nationale, le président a aussi pris un raccourci en parlant d’unité nationale car dira-t-il le pays n’est pas en guerre pour qu’il y ait réconciliation nationale.

Or l’unité nationale suppose un certain nombre de conditions et de préalables politiques dans un pays qui a été déchiré par des événements tragiques de 1989 jusqu’aux années 1992 où des massacres ont été commis par l’armée et par des civils armés à l’endroit des populations de la vallée. Cette douloureuse page a laissé des plaies béantes. Les rapports sociaux sont crispés et les inégalités entre les communautés flagrantes. L’unité nationale passe d’abord par la réconciliation.

Il s’agit plus d’une cohérence dans la démarche que d’une question de terminologie. Vouloir occulter toujours des dossiers sans le règlement desquels justement on ne pourrait parvenir en dernier ressort à l’unité nationale, c’est refuser de crever l’abcès et de continuer à mettre de la pommade sur la plaie.

Une partie importante de la conférence de presse a porté plus sur la situation économique qui n’a pas suffisamment été illustrée par des chiffres tout comme la lutte contre la gabegie à travers le dossier d’enquête parlementaire où le président semble prendre ses distances en laissant la commission faire son travail. Sachant qu’en Mauritanie, lutter contre la gabegie est plus difficile que trouver un remède contre le coronavirus.

Sur le Dossier du Sahara, Mohamed Ould Ghazouani a précisé que la position de son gouvernement sur ce dossier «n’a pas changé et ne changera pas, car c’est l’un des principes de la politique étrangère du pays, quels que soient le dirigeant ou l’évolution du dossier»,

Il a défendu la «neutralité positive» observée par la Mauritanie vis-à-vis du différend territorial «eu égard des relations entre les différentes parties, de la sensibilité du dossier et de l’importance de la solution pour l’État mauritanien»

Suite à cette intervention ,Le président algérien Tebboune, a dépêché hier mardi son ministre des Affaires Etrangères, Sabri Boukadoum, à Nouakchott, porteur d’un message au président Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont on ne connait pas encore le contenu mais qui semble avoir trait à la question du Sahara Marocain.

Le président Mohamed Ghazouani au pouvoir depuis sept mois a pris des engagements et doit aussi engager une course contre la montre pour rétablir la justice dans tous les domaines, réparer les inégalités ,améliorer les conditions de vie des citoyens et savoir gérer les situations régionales de la Mauritanie

 

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