L’intervention de Benchaâboun à la Chambre des conseillers en détails

Hibapress

Voici les principaux points de la réponse du ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun qui intervenait mardi lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers:

– Une rubrique sera consacrée, au niveau du portail « www.tadamoncovid.ma », au dépôt des réclamations des travailleurs du secteur informel, et ce à partir de jeudi prochain.

– Les réclamations seront traitées après l’accomplissement des vérifications nécessaires auprès des départements gouvernementaux concernés.

– Un total de 4 millions de ménages sur les 4,3 millions éligibles ont bénéficié jusqu’à présent de l’aide financière, alors que dans le monde rural, la proportion des familles bénéficiaires s’élève à environ 37%.

– Un montant de 4,2 milliards de dirhams a été alloué à ces aides à partir du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus (COVID-19), créé sur Hautes instructions Royales.

– Les recettes du Fonds spécial pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus (Covid-19) ont atteint 32,7 milliards de dirhams (MMDH) à la date du 18 mai courant, tandis que les dépenses s’élèvent à 13,7 MMDH.

– Plus de 2,2 MMDH ont été alloués à l’acquisition d’équipements médicaux nécessaires pour lutter contre la pandémie.

– Quelque 743 lits de réanimation, 664 lits d’hospitalisation et 348 respirateurs ont été acquis, en plus de plusieurs autres équipements médicaux.

– Le Fonds spécial a mobilisé une enveloppe de 11,5 MMDH pour financer les mesures prises dans le cadre du Comité de Veille Economique (CVE) notamment, en faveur des salariés déclarés du secteur formel et les ménages opérant dans le secteur informel, en arrêt temporaire de travail à cause de la pandémie.

– Le ministère apporte les dernières touches au plan de relance économique dont les grandes lignes seront présentées en parallèle avec le projet de Loi de Finances rectificative.

– La croissance de l’économie nationale sera impactée par la crise ainsi que par la baisse de la valeur ajoutée agricole faute d’une pluviométrie abondante et régulière, alors que les ressources du trésor devraient connaitre un net repli.

– Nécessité de revoir les hypothèses sur lesquelles s’est appuyée l’élaboration de la loi de finances 2020, et de procéder à l’élaboration d’un projet de loi de finances rectificative.

– L’élaboration d’un projet de loi rectificative a été entamée à travers la révision des hypothèses retenues lors du projet de loi de Finances 2020 et les principaux indicateurs économiques.

– La mise en place de nouvelles prévisions tenant compte de l’impact de la crise sur le déficit budgétaire, la balance des paiements et l’endettement, outre la mise en oeuvre d’un plan d’action pluriannuel pour stimuler l’activité économique.

– Le ministère étudie un ensemble de scenarii pour faire face à toutes les situations probables.

– Le ministère tient à faire du plan de relance économique une charte de promotion de l’économie et de l’emploi, qui s’appuie sur une ambition commune et partagée des différentes parties concernées.

– Ce plan, qui sera élaboré selon une approche globale et intégrée impliquant les différents acteurs, se base sur des mécanismes transversaux qui prennent en compte les spécificités de chaque secteur selon des stratégies bien définies.

– Le plan de relance économique sera axé sur l’appui de l’offre et la demande.

– Dans l’objectif de mettre en place des mécanismes de financement à même de garantir les fonds nécessaires à la reprise économique des entreprises, toutes catégories confondues, le CVE a décidé de réviser le dispositif « Damane Oxygène » en le rendant « plus souple » et en améliorant les conditions de financement de la reprise économique en faveur, particulièrement, des TPE et PME avec une prolongation jusqu’au 31 décembre 2020 sans exigence, désormais, de toute garantie.

– Les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dirhams seront intégrées dans un mécanisme approprié pour financer leur reprise. Une commission, composée du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, de Bank Al-Maghrib, de la Confédération générale des entreprises du Maroc et du Groupement professionnel des banques du Maroc planche sur les modalités et les mesures de mise en oeuvre de ce mécanisme.

– Le CVE a examiné la situation des Etablissements et entreprises publics. Il a été convenu de créer un fonds de garantie spécial qui permettra aux établissements impactés par la pandémie de Covid-19 d’accéder à de nouvelles sources de financement nécessaires au renforcement de leurs capacités de financement et par conséquent, assurer une croissance soutenue et durable de leurs activités.

– Ce plan jettera les bases d’une économie solide et intégrée, qui ouvrira au Maroc de nouveaux horizons contribuant ainsi à renforcer la position du Royaume dans le monde post-coronavirus.

– Les deux mois de confinement devraient coûter à l’économie marocaine 6 points de croissance de son produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2020, ce qui signifie une perte de 1 milliard de dirhams (MMDH) par chaque jour de confinement.

– La perte aurait été bien plus importante si le soutien financier n’avait pas été fourni par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus (Covid-19), créé sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI.

– Le ralentissement économique devrait entraîner une baisse des recettes du Trésor d’environ 500 millions de dirhams (MDH) par jour durant la période de confinement sanitaire.

– Le Maroc, comme la plupart des pays, a été fortement impacté par les répercussions de la crise sanitaire sur les plans économique et financier, comme en dénote un ensemble d’indicateurs économiques.

– D’après les données disponibles pour les quatre premiers mois de l’année 2020, les exportations ont enregistré une forte baisse de 61,5%, contre 37,6% pour les importations.

– Les secteurs exportateurs les plus impactés sont les activités industrielles liées aux chaînes de valeur mondiales, notamment l’automobile (-96% en avril et -86% en mars), l’industrie aéronautique (-81% en avril et -52% en mars) et l’électronique (-93% en avril et -51% en mars) et le textile-habillement (-86,5% en avril et -40% en mars). En revanche, les exportations des phosphates et dérivés ont enregistré une évolution positive de 14% en avril.

– Le ralentissement de l’activité économique s’est également reflété sur la croissance des recettes touristiques qui ont reculé de 60% en avril dernier, portant à -15% la baisse du secteur sur les quatre premiers mois de l’année.

– Les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont baissé de 30% en avril et de 11% au titre des quatre premiers mois de l’année 2020.

– Ces indicateurs reflètent clairement l’impact de la crise actuelle sur un ensemble des secteurs et des activités économiques.

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