La réalité du Covid 19 exige l’autonomie régionale au Maroc

Jalal chaimae

L’économie capitaliste a connu une série de crises succédées, mais nulle ne ressemblait à la crise économique engendrée par la pandémie mondiale du Covid 19.

Avant même d’absorber le spectre de la sécheresse ; ralentissant de ce fait la croissance économique de 1,5% déclare le centre situationnel et par conséquent l’année 2020 est très difficile du fait de l’économie selon le Haut Commissaire à la planification, Ahmed Al Halimi ; le Maroc se chamboule avec la pandémie mondiale Covid 19.

Ces profonds chamboulements s’installent surtout à cause du caractère mondialisé des économies contemporaines, et plusieurs pays ont connus des effets néfastes, tel que la France, l’Italie et l’Espagne qui représente les partenaires majeurs pour le Maroc spécialement dans les trois secteurs suivants : l’Investissement (import et export), le Tourisme qui a connu une perte de 35 milliard, outre le taux de chômage qui va connaitre un essor sans précédent, et les transferts de fonds, il faut dire que maintes familles (des centaines) gardent leur dignité par l’argent transférer de leurs membres de familles immigrants et qui peuvent atteindre 75 milliards.

Désormais, cette chute économique que le FMI approxime à (-3,7%) ; exactement l’inverse de ce qui a déclaré la loi de finance de cette année ; a évidemment causé un effondrement et de la demande et de la production, entrant de ce fait dans un cercle vicieux.

Pour remédier à cette crise le Maroc a bénéficié d’une dette en utilisant son droit que la ligne de crédit lui assure depuis 2012, mais il faut noté que durant ces huit années le Maroc a payé 7 milliard au FMI, pour finalement dire que le taux d’endettement ne cesse d’accroitre et que cette ligne de crédit n’est qu’un poison dans la graisse comme l’a indiqué Dr. Omar Kettani, mais reste une solution face à cette crise.

Or, il vaut mieux gérer son panier par des solutions internes que de faire appel aux externes, le dogme de la régionalisation que le Maroc a mis en place depuis 2015, peut parfaitement jouer le rôle.

L’enjeu majeur de la décentralisation réside dans la bonne gestion des affaires locales et l’assurance d’une gouvernance territoriale. « Small is beautiful » est une expression qui mène à expliquer que plus nous sommes proches du citoyen plus nous pouvons lui assurer une vie sereine dont les bons infrastructures et la bonne fourniture des services. De ce fait, octroyer à ces régions une autonomie surtout financière peut résoudre, ou au minimum contrecarrer cette crise. Cette autonomie financière qui suppose le pouvoir de moduler la contrainte budgétaire dans l’espace et dans le temps, s’explique par une double capacité de recette et de dépenses pour réunir des ressources à hauteur des besoins de dépenses en tenant compte des spécificités de chaque région entant qu’échelon territoriale.

D’une part, l’autonomie de recettes revêt une double dimension à savoir, une dimension économique nécessitant l’existence des ressources propres, et une autre juridique nécessitant un pouvoir fiscale. En revanche, la richesse financière ne peut nullement garantir la bonne prise des décisions d’affectation des ressources sans disposer des bons outils de gestion, assurant ainsi une gestion financière performante.

D’autre part, l’autonomie de dépenses assure la libre administration qui doit permette de faciliter la régulation locale pour une bonne maitrise de l’exécution des décisions prises, c’est donc une pierre angulaire pour une exécution plus efficiente et efficace, tant que la collectivité territoriale est plus proche des besoins du citoyen. En revanche, cette liberté doit être jumelée avec une ressource humaine pertinente et un contrôle veillant sur le bon fonctionnement. Il est à noter que cette crise a révélé un signe d’optimisme s’agissant de l’effort considérable d’innovation que les marocains ont montré.

Photo: Jalal Chaimae

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