SOMMET DU CONSEIL DE COOPÉRATION DU GOLFE : CONFIRMATION DE LA RÉCONCILIATION QATARO-SAOUDIENNE ET PRÉSENCE ET RÔLE DE KUSHNER ET VICTOIRE DE TRUMP SUR L’IRAN ET LA TURQUIE

HIBAPRESS-RABAT-AGENCES

 Les dirigeants du Golfe se sont retrouvés, hier mardi en Arabie Saoudite, pour un sommet qui fait souffler l’espoir de nouvelles avancées au lendemain de l’annonce de la réouverture par Ryad de ses frontières avec le Qatar, boycotté depuis plus de trois ans par ses voisins.

On rappellera qu’en juin 2017, l’Arabie Saoudite , les Émirats Arabes Unis, Bahreïn et Égypte ont rompu leurs liens avec Doha, l’accusant de soutenir des groupes islamistes, de trop s’entendre avec leurs adversaires iraniens et turcs ou encore de semer le trouble dans la région.

Après trois ans et demi de boycott et de messages hostiles par médias interposés, le Koweït, en médiateur du Golfe a révélé, lundi dernier au soir, que l’Arabie saoudite, poids lourd de la région et premier producteur mondial de pétrole, avait accepté de rouvrir au Qatar son espace aérien et toutes ses frontières.

Le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qui s’ est réuni hier est né il y a 40 ans avec l’ambition de rapprocher politiquement, économiquement et militairement ses membres : l’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Émirats Arabes Unis, Qatar, Oman et le Koweït.

Symbole du rapprochement en cours, l’Emir du Qatar Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, est arrivé hier mardi à Al-Ula, dans le Nord-ouest de l’Arabie Saoudite, pour participer à son premier sommet du CCG depuis 2017.

Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani  a été accueilli avec une embrassade du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane sur le tarmac de l’aéroport.

Diplomates, observateurs et certains articles de presse ont laissé entendre que tous les sujets de discorde ne seraient pas abordés au cours du sommet, ce qui semble éloigner la perspective d’une résolution globale du litige dans l’immédiat.

Le rapprochement paraît commencer par l’Arabie Saoudite et le Qatar mais les autres les rejoindront, même si c’est plus tard, selon Bader Al Saif, professeur adjoint d’histoire à l’Université du Koweït.

Les États-Unis ont, eux, intensifié la pression sur tous ses partenaires du Golfe pour résoudre la crise avec le Qatar. Le but pour Washington: isoler davantage l’Iran, alors que le rideau tombe sur la présidence de Donald Trump.

Jared Kushner, son gendre et conseiller, a fait la navette dans la Région pour chercher un accord et a assisté en personne à la signature de cette percée.

L’administration Trump revendiquera cela comme une autre victoire car, l’isolement du Qatar a paradoxalement permis au riche émirat d’accroître sa stratégie d’autosuffisance et de se rapprocher davantage de l’Iran et de la Turquie, ce qui n’a pas été, jusque-là,  à l’avantage des USA

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