L’Algérie est « quasiment en faillite »

Hibapress

Le Front des Forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition en Algérie, a dressé un bilan noir de la situation en Algérie, relevant que le « pays est quasiment en faillite ».

S’exprimant lors d’une session ordinaire du conseil national du parti, Hakim Belahcel, membre de l’Instance présidentielle du FFS a égrené les dysfonctionnements et tensions que connaît le pays, dont « les grèves et les mouvements sociaux, le manque de liquidités au niveau de la poste, les coupures d’eau récurrentes et les pénuries de produits de base ».

Le responsable du FFS s’est demandé sur « la compétence des gouvernants actuels à diriger le pays », qui ont échoué, selon lui, à « juguler l’inflation, à stabiliser la monnaie nationale et à sauvegarder l’emploi et le pouvoir d’achat des citoyens ».

« Le pire de tout cela est de cacher à nos compatriotes la réalité des hypothèques qui pèsent à terme sur leur existence et celle de leurs familles », regrette Belahcel, citant les « réserves de change qui s’épuisent » et « un secteur des hydrocarbures mal exploité ».

Evoquant la situation politique, Belhacel a souligné que les manifestations du Hirak « sont de plus en plus imposantes et impliquent toutes les franges de la société à l’échelle nationale », déplorant toutefois le fait que « malheureusement certains cercles malveillants d’ici ou d’ailleurs, aspirent toujours à détourner ce soulèvement révolutionnaire de sa vocation pacifique et patriotique en lui instillant des desseins extrémistes malveillants, destructeurs de l’unité du mouvement ».

« Comme il existe aussi, ajoute-t-il, des tendances lourdes au sein du pouvoir et de ses clientèles, qui s’ingénient à diaboliser et à stigmatiser ce soulèvement populaire pour maintenir l’ordre établi », a-t-il expliqué.

Concernant les élections législatives du 12 juin prochain, Belahcel prévoit une autre forte abstention.

Le responsable a du FFS a estimé que le peuple algérien dans sa majorité n’ira pas voter lors de ce scrutin, mettant en garde les décideurs contre les risques majeurs qui résulteraient du maintien de ces élections alors que les conditions ne sont pas réunies.

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