RDC: LE JOUR DE L’AID AL FITR, 30 CONDAMNATIONS À MORT CONTRE DES MUSULMANS

HIBAPRESS-RABAT-AFP

Est-ce la faute à Covid et ses restrictions que des Musulmans ont été condamnés à mort, lorsqu’ils ont essayé de feter l’Aid Al Fitr et s’en sont pris à la Police qui leur aurait interdit leurs festivités?

Toujours est-il, trente personnes ont été condamnées à mort en République Démocratique du Congo (RDC) pour « leur participation aux violences contre la police ayant marqué la fin du ramadan à Kinshasa, la capitale »

Le verdict a été prononcé au petit matin d’hier samedi dans le procès en flagrance tenu depuis vendredi à Kinshasa, selon l’AFP.

Un avocat des parties civiles, Me Chief Tshipamba, a confirmé à l’AFP ces trente condamnations à la peine capitale.

Les charges retenues sont: association de malfaiteurs, rébellion, coups et blessures volontaires, ainsi que tentatives de meurtre pour certains des condamnés.

Un prévenu a été condamné à cinq ans de prison pour rébellion, et cinq autres ont été acquittés, tandis que le tribunal s’est déclaré incompétent concernant le cas de plusieurs mineurs.

Régulièrement prononcée, notamment dans les affaires impliquant les groupes armés dans l’Est du pays, la peine de mort n’est plus appliquée en RDC depuis un moratoire décidé en 2003, et systématiquement commuée en condamnation à la perpétuité.

Jeudi dernier, de violents heurts avaient éclaté entre fidèles musulmans se disputant l’accès au stade des Martyrs, le grand stade de la capitale, pour y organiser la prière officielle de clôture du ramadan. Les protestataires s’en étaient pris en particulier à la police présente sur les lieux pour encadrer la cérémonie.Un premier bilan officiel faisait état d’un policier tué, dont les images ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Une policière est entre la vie et la mort, affirment désormais les autorités, tant que 46 autres policiers ont été blessés, dont huit sont dans un état critique. Une dizaine de véhicules de la police ont été endommagés, dont l’un complètement incendié.Trente-huit personnes ont été interpellées sur les lieux des violences et jugées en comparution immédiate à partir du lendemain au Tribunal de grande instance de la commune de la Gombe, dans le centre de Kinshasa.

Retransmise toute la journée en direct à la télévision publique, l’audience a duré jusqu’au petit matin du samedi.La Communauté Islamique de RDC connaît une crise de succession depuis quelques années entre les deux factions rivales au sein de l’unique association représentant les fidèles, la Comico (Communauté Islamique du Congo).

L’affaire a été portée devant les tribunaux, mais aucune décision judiciaire définitive n’a été rendue. Les tensions sont récurrentes entre les deux groupes, qui en viennent parfois aux mains.Revendiquant 10% de la population, la Communauté Islamique au Congo est majoritairement implantée dans les Régions de l’Est du pays.La célébration l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, est traditionnellement l’occasion de grandes réjouissances pour les Musulmans de Kinshasa, qui envahissent à coups de klaxons et rassemblements festifs des places publiques et des grandes artères de la capitale congolaise.

 

 

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