Dans une interview au Journal « Le Point », Tebboune affirme que le Maroc a toujours été l’agresseur, parle du Sahara et pointe du doigt les lobbys proches de « l’Algérie française »

HIBAPRESS-RABAT-« LE POINT »

Abdelmajid Tebboune s’est livré à un long entretien publié, aujourd’hui jeudi matin, par le journal français Le Point. Le président algérien est revenu aux affaires il y a quelques mois après une longue convalescence en Allemagne. Interrogé par les historiens et journalistes algériens Kamel Daoud et Adlène Meddi, le président Tebboune est revenu sur de nombreux enjeux de sa présidence, notamment les relations extérieures de l’Algérie avec le Sahel, le Maroc, le Sahara ou encore la France.

Dans sa dernière interview en mars dernier, Abdelmadjid Tebboune avait déjà écarté une intervention militaire de l’Algérie au Sahel: « Ce n’est pas la solution », a-t-il déclaré. Pour autant, il assure que son pays ne laissera « jamais le nord du Mali devenir un sanctuaire pour les terroristes » encore moins si cela devait prendre la forme d’une « partition du pays ».

Abdelmadjid Tebboune a enfin pointé du doigt la responsabilité du Maroc dans les rapports difficiles entre les deux pays.Le Maroc a toujours été l’agresseur » affirme-t-il, estimant que l’Algérie ne pouvait « ouvrir ses frontières avec un pays qui l’agresse quotidiennement »

« Au sujet du Sahara, il a appelé le Maroc à respecter le droit international et la volonté d’autodétermination sahraouie, rappelant que le polisario, pourtant soutenu par l’Algérie, avait de plus en plus de mal à contenir sa jeunesse.

Dans cet entretien, le président est également revenu sur les relations avec la France d’Emmanuel Macron. « Reconnaitre, c’est une forme de repentance », estime Abdelmadjid Tebboune. Interrogé sur la question de la mémoire entre la France et l’Algérie, notamment sur la reconnaissance des crimes commis par l’armée française durant la colonisation, le président algérien a demandé une mémoire apaisée et reconnue. S’il n’attend pas de compensation financière, il appelle la France à venir « nettoyer les sites des essais nucléaires » rappelant que la radioactivité fait encore des victimes.

Enfin, d’un point de vue économique, le président algérien a pointé du doigt les lobbys proches de « l’Algérie française » et de l’influence marocaine qui « criminalisent » le fait de travailler avec l’Algérie. En ce sens, il a également rappelé que les relations devaient se construire d’égal à égal entre les deux pays

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