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Selon le GIEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, le Changement Climatique induit par l’homme affecte déjà de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les Régions du monde. Les scientifiques observent également des changements dans l’ensemble du système climatique de la Terre : dans l’atmosphère, dans les océans, sur la banquise et sur les continents.
Nombre de ces changements sont sans précédent et certains sont déjà en cours, tandis que d’autres – comme l’élévation continue du niveau de la mer – sont déjà « irréversibles » pour des siècles, voire des millénaires, à venir.
Le rapport, élaboré par 234 scientifiques de 66 pays, souligne que l’influence humaine a réchauffé le climat à un rythme sans précédent depuis au moins 2.000 ans.
En 2019, les concentrations de CO2 atmosphérique étaient plus élevées que jamais depuis au moins 2 millions d’années, alors que les concentrations de méthane et d’oxyde nitreux étaient plus élevées que jamais au cours des 800.000 dernières années.
Aussi, la température à la surface du globe a augmenté plus rapidement depuis 1970 que pendant toute autre période de 50 ans au cours des 2.000 dernières années au moins. Par exemple, les températures de la décennie la plus récente (2011-2020) dépassent celles de la période chaude pluriséculaire la plus récente, il y a environ 6.500 ans.
Parallèlement, le niveau moyen mondial de la mer a augmenté plus rapidement depuis 1900 qu’au cours de tout autre siècle précédent, depuis au moins 3.000 ans.
Le document montre que les Emissions de Gaz à Effet de Serre dues aux activités humaines sont responsables d’un réchauffement d’environ 1,1°C entre 1850 et 1900. Il constate qu’en moyenne sur les 20 prochaines années, la température mondiale devrait atteindre ou dépasser 1,5°C de réchauffement.
Selon les experts du GIEC, il est encore temps de limiter le Changement Climatique. Des réductions fortes et durables des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres Gaz à Effet de Serre pourraient rapidement améliorer la qualité de l’air, et, d’ici 20 à 30 ans, les températures mondiales pourraient se stabiliser.
Les scientifiques du GIEC préviennent que le réchauffement planétaire de 2°C sera dépassé au cours du 21e siècle. Par ailleurs, la réalisation des objectifs de l’accord de Paris de 2015 sera « hors de portée » à moins que des réductions rapides et profondes des émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre n’interviennent dans les prochaines décennies.
L’évaluation se fonde sur l’amélioration des données relatives au réchauffement historique, ainsi que sur les progrès de la compréhension scientifique de la réponse du système climatique aux émissions d’origine humaine.
Les experts révèlent que les activités humaines affectent tous les composantes principales du système climatique, certains réagissant sur des décennies et d’autres sur des siècles.
Ils soulignent également que les preuves des changements observés dans les phénomènes extrêmes tels que les canicules, les précipitations intenses, les sécheresses et les cyclones tropicaux, et leur attribution à l’influence humaine, se sont renforcées.
Les scientifiques ajoutent que de nombreux changements dans le système climatique deviennent plus importants en relation directe avec l’augmentation du réchauffement climatique.
Il s’agit notamment de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de chaleur extrême, des vagues de chaleur marine et des fortes précipitations, des sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions, de la proportion de cyclones tropicaux intenses, ainsi que de la réduction de la glace de mer, de la couverture neigeuse et du pergélisol dans l’Arctique.
Si les facteurs naturels mitigeront les changements causés par l’homme, en particulier au niveau régional et à court terme, ils auront peu d’effet sur le réchauffement climatique à long terme.