BENSLIMANE : LA FUTURE USINE DE VACCINS ANTI-COVID BIENTÔT OPÉRATIONNELLE. FABRICATION DE PLUSIEURS TYPES DE VACCINS POUR GAGNER LA CONCURRENCE INTERNATIONALE

HIBAPRESS-RABAT- Agences

M.Samir Machour, vice-président de Samsung Biologic, invité de L’Info en Face, vient d’affirmer que la future usine de vaccins de Benslimane, et particulièrement la ligne 1 consacrée au remplissage des flacons de vaccins anti-Covid, ne sera pas opérationnelle avant la fin de l’année car les travaux de construction sont aujourd’hui achevés à hauteur de 89%, qu’il reste les démarches pharmaceutiques à mettre en œuvre et l’achèvement de la partie relative au transfert de la technologie.

Il est donc peu probable d’avoir des lots commerciaux d’ici la fin de 2022, le retard est dû essentiellement aux problèmes de logistique causés par la situation géopolitique mondiale.

Toutefois, l’approvisionnement en matière première (Bluk) et en flacons et matériels nécessaires pour le remplissage est sécurisé puisque l’objectif premier de ce projet est de parvenir à mettre en place une usine performante qui réponde aux standards internationaux de qualité et de sécurité.

M.Machour a rappelé que dans le cadre du projet présenté à Sa Majesté le Roi, c’est la souveraineté sanitaire du Royaume qui était dans le viseur : «Nous ciblons la fabrication de plusieurs types de vaccins, pas uniquement les doses anti-Covid. Dès le départ, on savait que la pandémie finirait par disparaître. On n’allait pas investir autant d’argent, engager autant de moyens et construire une usine aussi performante uniquement pour fabriquer le vaccin anti-Covid, le site de Benslimane sera en capacité de produire tous les types de vaccins que le Maroc importe de l’extérieur. Le Maroc importe 100% de ses besoins en vaccins humains, on ne fabrique rien du tout, d’ici la fin de l’année, le Maroc procédera à l’enregistrement de 6 vaccins au niveau de la Direction du médicament et de la pharmacie et seront donc propriété de l’État ».

Évoquant le rôle de l’Institut pasteur dans ce domaine, M. Machour a expliqué que ce dernier joue un rôle important et a été impliqué dès le départ. «L’Institut pasteur est le détenteur des autorisations de mise sur le marché de tous les vaccins qui seront fabriqué par l’usine de Benslimane». Les vaccins concernés à ce jour sont notamment celui de Sinopharm anti-Covid, le vaccin contre le cancer de l’utérus, le vaccin contre la rage et le vaccin contre le pneumocoque PCV13, «qui est aujourd’hui enregistré et est le sujet de discussions pour devenir le premier vaccin à être fabriqué au Maroc». Il souligne également que le transfert de technologies est déjà entamé pour ces vaccins avec l’Institut Pasteur et le Laboratoire central du ministère de la Santé. «Le transfert technologique consiste à maîtriser la partie manufactoring et le contrôle qualité, c’est-à-dire les analyses nécessaires avant de libérer les lots de vaccins. Cette partie est bien avancée».

Sur le volet exportation, le Maroc en tant que marché n’est pas «suffisant», eu égard à la capacité de production de cette usine, et qu’il va donc falloir chercher d’autres marchés à l’extérieur. Cela dit, une partie de l’activité de l’usine peut être dédiée à la sous-traitance en fabriquant pour d’autres pays, notamment européens, sud-américains ou asiatiques, en collaboration avec des laboratoires pharmaceutiques existants. Une autre partie de l’activité de l’usine peut être consacrée à la sous-traitance de la part de l’État à travers l’Institut Pasteur. Ce dernier pourrait ainsi demander à l’usine de fabriquer soit la totalité, soit la majorité des vaccins dont notre pays a besoin. Grâce à ces deux éléments, conjugués à la partie africaine, on peut dire que le site est capable de monter en puissance.

 

 

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