Nouvelles technologies : Des licenciements massifs en 2022
Hibapress
Les entreprises s’activant dans le secteur des nouvelles technologies ont procédé à des licenciements massifs en 2022 pénalisées par une inflation galopante et des taux d’intérêt élevés.
Selon le site spécialisé « Layoffs.fyi », basé à San Francisco, ces compagnies ont licencié des travailleurs au rythme le plus rapide depuis que la pandémie du Covid-19 a ébranlé l’économie mondiale en 2020.
Au total, plus de 150.000 emplois dans le secteur des technologies ont été supprimés au titre de l’année 2022, précise la même source, relevant que ce chiffre est supérieur à celui enregistré en pleine crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 (95.000 postes en 2020 et 2021).
Parmi les grandes multinationales concernées par cette vague de licenciements figurent Meta, la maison mère de Facebook (plus de 11.000 de postes supprimés en novembre seulement), et Amazon (environ 10.000 suppressions).
Deux autres sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont également procédé à des licenciements de grande ampleur tandis qu’Amazon a décidé aussi de geler les embauches dans ses bureaux.
De son côté, Twitter, fraîchement racheté par le milliardaire Elon Musk, vient de congédier environ la moitié de ses 7.500 salariés.
Les plateformes dont le modèle économique est fondé sur la publicité pâtissent notamment des coupes budgétaires des annonceurs aux prises avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.
Pendant des années, de nombreuses entreprises technologiques ont recruté de manière agressive dans un contexte de forte croissance des revenus et de hausse du cours des actions. Le rythme d’embauche s’est accéléré pendant la pandémie alors que les particuliers et les entreprises se sont appuyés sur la technologie pour aider à surmonter les blocages et autres perturbations nés de la crise sanitaire.
Aujourd’hui, les mêmes entreprises licencient des employés, mettent en place des gels d’embauche et réduisent les coûts, tandis que les dépenses en produits technologiques ralentissent et que les perspectives de la publicité numérique s’assombrissent. Certains présidents directeurs généraux se sont même excusés d’avoir augmenté leur masse salariale trop rapidement.