ÉMIRATS ARABES UNIS : INSPIRÉS DE NOUHAILA BENZINA DU MAROC,  UN 1ER CLUB PRO DE FOOTBALL FÉMININ VIENT DE VOIR LE JOUR

HIBAPRESS-RABAT-FIFA

Badreya Faisal a eu l’idée de créer un club de femmes en consultant Instagram

Elle veut faire du Banaat FC le premier club pro féminin avec son propre stade aux EAU

La Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ et Nahila Benzina du Maroc comme inspiration

Chaque 28 août, c’est la Journée des Femmes aux Émirats Arabes Unis. C’est justement à cette date que l’entrepreneuse Badreya Faisal a officiellement annoncé la création de Banaat FC.

Ce n’était rien d’autre qu’une coïncidence pour cette professionnelle du marketing sportif ayant auparavant travaillé au Conseil des Sports de Dubaï et à la Ligue professionnelle des Émirats Arabes Unis, ainsi qu’avec divers joueurs et clubs arabes, dont le club égyptien Al Ahly.

Depuis son bureau, entourée de maillots des plus grands clubs, de trophées et de ballons de football, Badreya évoque pour FIFA.com/Inside ses projets pour le développement du football féminin aux Émirats Arabes Unis.

« Je n’avais jamais prévu de travailler dans le football féminin. C’est arrivé comme ça », confie Badreya à propos de la création de Banaat FC : « Je travaillais sur une idée folle de créer une équipe virtuelle sur les réseaux sociaux, mais après avoir parcouru un compte Instagram spécialisé dans le football féminin aux Émirats Arabes Unis, je me suis demandée pourquoi ne pas créer un club qui aurait un impact sur l’ensemble du football féminin aux E.A.U. au lieu d’investir du temps et des efforts dans un club fictif qui ne profiterait directement à personne? »

« J’ai présenté l’idée à mon amie Maria Khan, capitaine de l’équipe nationale féminine du Pakistan, et je lui ai demandé ce qu’il faudrait pour créer un club. À partir de ce moment, Banaat FC est né. »

L’impact de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA

« Au cours des dernières années, j’ai suivi le développement de la Coupe du Monde Féminine et l’influence croissante du football féminin dans le monde entier », poursuit celle qui a particulièrement inspirée par le succès de la sélection Marocaine à Australie & Nouvelle-Zélande 2023. « Voir la première femme participer en portant un hijab (Nouhaila Benzina du Maroc) a été un moment merveilleux pour nous, et nous en étions très fiers. C’est formidable de voir les changements positifs dans le football féminin et cela me pousse à continuer pour faire évoluer les mentalités ».

Faire tomber les barrières

Le Banaat FC participe à la Women’s League qui a débuté cette saison le 28 octobre. Malgré les évolutions dans le pays ces dernières années et le nombre croissant du nombre de pratiquantes, la création du club n’a pas été sans obstacles.

« Aux Émirats Arabes Unis, le football féminin est souvent considéré comme contraire aux Coutumes et aux Traditions conservatrices », explique Badreya. « Je veux changer ça et prouver que ça n’a rien d’incompatible ».

« Un autre obstacle que nous rencontrons est l’absence d’installations dédiées, car nous utilisons les stades des équipes masculines. C’est quelque chose que j’aimerais voir  évoluer à l’avenir avec la construction d’un stade au centre de Dubaï », annonce-t-elle. « Ainsi, nous pourrons attirer de nouveaux investissements pour le club et offrir une expérience unique aux spectateurs les jours de match ».

« Mon objectif est que Banaat FC devienne le premier club féminin entièrement professionnel aux Émirats. Nous sommes suivies par de nombreuses femmes actives dans la société émiratie et nous cherchons à générer des idées novatrices pour promouvoir notre sport. »

Tout le défi consiste désormais à gagner le soutien du reste de la population.

« Actuellement, le football féminin est une source de division aux Émirats », regrette Badreya.

« Un jour, j’espère que la question ne se posera plus. Que le football féminin pourra unir les gens et que l’idée de voir des femmes jouer au football sera à la fois acceptée et respectée. Si je parviens à convaincre ne serait-ce que 5 % des gens, le Banaat FC aura laissé un héritage positif », conclut Badreya.

 

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