Les syndicats en Algérie se rallient au discours des généraux et ignorent les préoccupations des travailleurs

Contrairement à d’autres pays du monde qui ont célébré la fête du travail en manifestant dans les rues pour défendre les problèmes des travailleurs actifs et retraités, et chercher de nouveaux avantages pour améliorer leur situation sociale, l’Algérie voisine a choisi de ne faire qu’une exception. Cela vient après que le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens a appelé la classe ouvrière à préserver les intérêts supérieurs du pays et à accompagner les efforts du gouvernement pour le développement, tout en ignorant les préoccupations de la classe ouvrière qui ont été traditionnellement soulevées lors de cette occasion. Cela se produit alors que le front social connaît un malaise silencieux en raison de l’inflation, de la hausse des prix, du chômage et des restrictions sur le droit de grève et d’association syndicale.

Le secrétaire général de l’organisation syndicale historique en Algérie a dépeint une image de conspiration contre les intérêts supérieurs du pays, afin d’empêcher toute forme de manifestations futures, de peur qu’elles ne débordent et ne réclament des changements pour assurer une vie décente aux citoyens et éloigner les généraux du contrôle et du pillage des richesses du pays.

Il a déclaré qu’il était désormais nécessaire de créer un front ouvrier fort pour préserver les intérêts supérieurs du pays et accompagner les différents efforts de développement entrepris par les autorités publiques. Il a souligné que cette entreprise s’inscrit dans le cadre de la préservation du capital historique et de la lutte de l’Union générale des travailleurs algériens, née du sein de la glorieuse révolution du 24 février 1956.

Le contraste entre la représentation officielle des syndicats dans les médias et la réalité de la situation sur le terrain est frappant. Malgré les tentatives de présenter une image de stabilité, de nombreux observateurs décrivent une agitation sociale silencieuse, alimentée par une baisse de l’espace de protestation et d’action syndicale.

Dans ce contexte, la récente grève des enseignants indépendants a mis en lumière les tensions sociales croissantes et l’insatisfaction face aux mesures prises par le gouvernement pour faire face à la crise. Malgré l’augmentation des salaires et la création d’une allocation pour les chômeurs, ces actions sont perçues comme insuffisantes pour répondre aux défis économiques et sociaux auxquels est confrontée la population.

En définitive, il apparaît crucial pour les syndicats de renouer avec leur mission première : défendre les intérêts des travailleurs et lutter pour une société plus juste et équitable. Seul un engagement véritable envers ces objectifs permettra de surmonter les obstacles actuels et de construire un avenir meilleur pour tous.

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