Secrets de la prison sous-marine et liquidation des moudjahidines marocains en Algérie

Heba Press : Muhammad Zariyouh

Dans une interview exclusive accordée au site Heba Press, le chercheur en patrimoine et histoire, Yazid Idriush, a révélé des détails passionnants liés à la prison sous-marine de l’État algérien d’Oran, où un certain nombre de moudjahidines marocains ont été arrêtés et torturés lors du coup d’État manqué contre le président algérien. Houari Boumediène en 1968.

Dans son analyse, le chercheur Adriouch s’appuie sur les mémoires du moudjahid algérien pionnier Lakhdar Bouregaa, intitulées Témoin de l’assassinat d’une révolution. Dans ces mémoires, Bouregaa raconte les événements de son arrestation suite à la tentative de coup d’État menée par le chef d’état-major Taher Zubiri en 1968. Après l’échec du coup d’État, Bouregaa et ses collègues officiers impliqués ont été soumis à des arrestations massives et à la torture dans les couloirs du pouvoir. des services de renseignements algériens, avant d’être incarcéré à la prison de Sidi El Hawari, dite du Sous-marin.

Yazid Idriouche a souligné que le major Lakhdar Bouregaa était le seul Algérien détenu, tandis que les autres détenus étaient des Marocains qui ont participé à la révolution algérienne et ont ensuite refusé de participer à la guerre du sable de 1963 entre le Maroc et l’Algérie. Le chercheur a expliqué que ces Marocains ont payé un lourd tribut à leur décision, puisqu’ils n’ont jamais quitté la prison, puisque Bouregaa affirme dans ses mémoires qu’ils ont été soumis à une liquidation aux mains du régime de Houari Boumediene.

La prison sous-marine est l’une des prisons les plus secrètes d’Algérie et fait partie des pages mystérieuses de l’histoire de l’État algérien. Le chercheur Yazid Idriush confirme que ces incidents restent insuffisamment documentés dans la littérature historique, ce qui en fait un sujet digne de recherche et d’étude pour découvrir les mystères et les secrets de cette période mouvementée.

Idriush a conclu le dialogue en soulignant l’importance de rappeler ces faits historiques et de faire la lumière sur le sort tragique des moudjahidines marocains morts au nom de leurs principes et de leur dévouement à la cause de la libération, notant que ces événements représentent une partie du collectif. mémoire qui nécessite un réexamen et une documentation minutieuse.

Le témoignage du major Lakhdar Bouregaa et ses mémoires restent une fenêtre sur l’histoire complexe des relations entre l’Algérie et le Maroc, et les étapes de lutte commune qui ont vu des chapitres de sacrifices et de tragédies, qui appellent aujourd’hui à raviver la mémoire historique et à la préserver de l’oubli.

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