RUSSIE 2018: AVANT 19 H FACE À L’ANGLETERRE, LA TUNISIE JOUE SA RÉPUTATION

Qualifiée pour les Coupes du Monde 1998, 2002 et 2006, la Tunisie mange son pain noir depuis l’édition allemande. Incapables de franchir les quarts de finale en Coupe d’Afrique, ni de se qualifier pour les Mondiaux 2010 et 2014, les Aigles de Carthage ont longtemps frôlé avec la zone rouge. La faute à un renouvellement de générations plus compliqué que prévu et à une situation géopolitique peu propice au développement du football tunisien.

Fort heureusement pour la Tunisie, cette époque est quasiment révolue. Un renouveau qui s’est amorcé lors de la dernière CAN 2017 où les coéquipiers de Ferjani Sassi ont fait une belle impression dans le jeu. Et même si Henryk Kasperczak, coach de l’époque, a laissé sa place à Nabil Maaloul, cela n’a pas empêché les Aigles de Carthage de poinçonner leur ticket pour le Mondial russe.

Depuis la prise en fonction de Maaloul, l’équipe s’est considérablement renforcée. Sportivement d’abord. Plusieurs joueurs binationaux à l’instar d’Ellyes Skhiri (Montpellier), Seifeddine Khaoui (Marseille), Yohan Benalouane (Leicester City) ou encore Moez Hassen (Nice) sont venus renforcer les rangs de la sélection.

Les Aigles se sont également forgés un mental au gré d’une campagne de qualification stressante et éprouvante. Le match retour face à la RD Congo à Kinshasa apparaît comme un acte fondateur. Menée 2-0 et devant une foule en délire, la Tunisie parvient à remonter deux buts en fin de match. Un nul qui lui permet de garder sa première place du groupe qualificative pour la Coupe du Monde.

Le match suivant en Guinée présente des similitudes. Menés 1-0, les Aigles finissent par l’emporter haut la main (4-1). Même son de cloche face au Portugal en amicaloù la troupe à Maaloul a arraché le nul 2-2 après avoir été menée 2-0.

A quelques jours du début des hostilités, les feux sont tous au vert. Ou presque. Car si la Tunisie arrivera en Russie sûre de ses forces, elle est clairement amoindrie par les blessures. Le meilleur joueur de la sélection et capitaine, Youssef Msakni, est forfait en raison d’une rupture des ligaments croisés contractée début avril. Mohamed Amine Ben Amor et Wahbi Khazri, deux piliers essentiels des Aigles, ne sont pas à 100 % physiquement. Khenissi, attaquant titulaire, est forfait en raison d’une lésion musculaire.

Potentiellement, la Tunisie pourrait être privée de quatre de ses titulaires, même si Khazri et Ben Amor devraient tenir leur place. Quelques obstacles qui n’ont pas modifié l’objectif premier de la Tunisie : passer enfin la phase de poules.

Gardiens : Aymen Mathlouthi (Al Bateen / ABS), Moez Hassen (Châteauroux / FRA), Farouk Ben Moustapha (Al Shabab / ABS).

Défenseurs : Hamdi Nagguez (Zamalek / EGY), Rami Bedoui (ES Sahel / TUN), Ali Maaloul (Al Ahly / EGY), Oussama Haddadi (Dijon / FRA), S.Ben Youssef (Kasimpasa / TUR), Yassine Meriah (CS Sfaxien / TUN), Yohan Benalouane (Leicester City / ANG), Dylan Bronn (La Gantoise / BEL).

Milieux : Ellyes Skhiri (Montpellier / FRA), Ahmed Khalil (Club Africain / TUN), Ferjani Sassi (Al Nasr / ABS), Amine Ben Amor (Al Ahli / ABS), Ghaylène Chaâlali (ES Tunis / TUN), Seif-Eddine Khaoui (Marseille / FRA).

Attaquants : Wahbi Khazri (Rennes / FRA), Naïm Sliti (Dijon / FRA), Anice Badri (ES Tunis / TUN), Saber Khalifa (Club Africain / TUN), Fakhredinne Ben Youssef (Ettifaq / ABS), Bassem Srarfi (Nice).

En l’absence de Youssef Msakni, il sera le dynamiteur n°1 des Aigles de Carthage en Russie. Naïm Sliti est un visage bien connu de la Ligue 1. Auteur de 7 buts et 6 passes décisives avec Dijon cette saison, l’international tunisien s’est fait une solide réputation en France : celle d’un « casseur de reins » hors pair. Rapide, véloce et fin technicien, l’ancien joueur de Lille est attendu par tout un peuple

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