Canada: Les contrecoups du mouvement « Achetez canadien » pour les entreprises américaines

Hibapress / Radio-Canada

Le mouvement « Achetez canadien » suscite des inquiétudes chez les grands patrons d’entreprises américaines, qui misaient sur la vente de leurs produits dans les rayons des magasins au Canada.

Le fabricant californien Parasol travaillait avec un distributeur depuis le mois de janvier pour étendre la vente de ses couches et lingettes pour bébés à de nouveaux détaillants canadiens, souligne sa PDG Jessica Hung.

Mais début mars, ce distributeur a abandonné les discussions en raison de la montée du sentiment antiaméricain chez les Canadiens, explique la présidente-directrice générale de Parasol.

Un détaillant lui aurait même demandé de suspendre tout lancement de marques américaines jusqu’à ce que les conditions de marché évoluent. (Mme Hung n’a pas voulu dévoiler le nom du distributeur en question.)

Les menaces d’annexion du président Donald Trump, l’imposition de tarifs de 25 % sur l’acier et l’aluminium canadiens et les menaces de taxer toutes les autres importations en provenance du Canada ont eu l’effet de mobiliser de nombreux consommateurs canadiens, qui évitent les produits fabriqués aux États-Unis.

Et c’est un marché de taille : l’an dernier, les détaillants canadiens ont importé pour près de 350 milliards de dollars américains de produits des États-Unis.

En quête de produits canadiens, la mère québécoise Rebecca Asselin se sert des médias sociaux pour partager ses démarches. Elle achète dorénavant des couches Royale, produites par Irving Personal Care à Moncton, au Nouveau-Brunswick. C’est l’un des seuls fabricants de couches et de culottes d’entraînement pour bébés au pays.

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