Ce soir, CAN U-17 : Burkina Faso – Zambie, un quart sous haute tension

HIBAPRESS-RABAT-CAF
Seule équipe à avoir remporté ses trois matchs de poule, le Burkina Faso affronte ce jeudi la Zambie pour une place dans le dernier carré. Entre ambition affichée et prudence assumée, les deux sélections s’avancent avec confiance dans un duel qui s’annonce indécis.
Il ne reste plus de place pour les calculs. À l’heure des matches à élimination directe, chaque détail compte. Le Burkina Faso, impressionnant en phase de groupes avec trois victoires en autant de matches, retrouve en quart de finale une équipe zambienne qui n’a pas perdu non plus. Un affrontement entre invaincus qui s’annonce comme l’un des chocs de ce tour.
Oscar Barro, le sélectionneur burkinabè, connaît l’enjeu : « Nous abordons ce match avec prudence et détermination. Ce sera un match très compliqué face à une équipe athlétique, très différente de nos adversaires précédents. Mais nous n’avons plus à nous cacher. L’objectif est clair : aller chercher le trophée. »
Sortis en tête de leur groupe avec autorité, les Étalons juniors affichent une confiance grandissante. Un statut de favori que Mohamed Fofana, l’un des hommes forts du groupe, assume : « L’état d’esprit est excellent. Nous sommes très motivés. C’est un plaisir d’avoir terminé premiers, mais maintenant, on veut aller plus loin. »
La Zambie sans complexe
Côté zambien, c’est une première historique : les Chipolopolos U-17 disputent leur tout premier quart de finale dans la compétition. Mais Ian Bakala, leur coach, ne veut pas s’arrêter là.
« Nos joueurs sont prêts. Nous avons déjà atteint notre premier objectif : la qualification pour la Coupe du monde. Désormais, nous jouons pour le titre. Ce sera un match équilibré, un vrai 50-50, mais je crois fermement que nous allons gagner. »
Le sélectionneur zambien ne cache pas son ambition. Même ton chez son capitaine, Vincent Mutondo :« Dans le vestiaire, on se dit toujours qu’on est là pour deux choses : se qualifier au Mondial et gagner le trophée. Demain, on joue pour gagner. Ce n’est plus la phase de groupes. Il faut un vainqueur. »
Deux visions du jeu, un même objectif
Le duel s’annonce aussi tactique que physique. Le Burkina Faso a brillé par son efficacité offensive et la qualité technique de joueurs comme Asharaf Tapsoba, salué par son coach pour son humilité et sa régularité. « Il marque ce type de but à l’entraînement, ce n’est pas un hasard », a commenté Oscar Barro.
En face, la Zambie impressionne par sa capacité à subir sans rompre, à l’image de son nul obtenu (0-0) contre le pays hôte, le Maroc. Un match que Bakala juge révélateur : « C’était un match tactique. Ils nous craignaient un peu car nous les avions battus lors de la dernière CAN. Demain, ce sera un autre combat. »
Le choc des ambitions
Au-delà du jeu, c’est aussi une certaine vision de la formation qui s’oppose. Le Burkina Faso insiste sur la protection de ses jeunes joueurs, Oscar Barro refusant tout contact prématuré avec des agents. « Il faut les protéger pour ne pas déstabiliser leur progression », insiste-t-il.
De son côté, la Zambie affiche une sérénité tranquille malgré les déplacements longs et la pression du rendez-vous. « On reste concentrés sur notre style de jeu et on prend du plaisir », conclut Mutondo.