Des milliers d’Américains manifestent contre Donald Trump

Hibapress / Radio-Canada
Des milliers d’Américains sont descendus dans la rue samedi à New York et dans d’autres grandes villes du pays pour une deuxième journée de mobilisation anti-Trump en l’espace de deux semaines.
Pas de roi en Amérique
ou Résistons à la tyrannie
, pouvait-on lire sur des pancartes à la manifestation new-yorkaise, à côté d’images du président américain affublé d’une moustache à la Hitler.
La démocratie court un grand danger
, a déclaré à l’AFP Kathy Valy, 73 ans, une descendante de survivants de l’Holocauste, qui a affirmé que ce que lui ont raconté ses parents à propos de la montée du nazisme dans les années 1930 est en train de se passer ici
.
La différence avec les autres fascistes […], c’est que Trump est trop bête pour être efficace et que son équipe est divisée
, se rassurait-elle.
Les manifestants ont particulièrement dénoncé la politique anti-immigration de la Maison-Blanche au moment où la Cour suprême a suspendu les expulsions de migrants en vertu d’une loi de 1798 sur les ennemis étrangers
.
Les immigrants sont les bienvenus ici
, criaient les manifestants réunis devant la bibliothèque de la plus grande ville des États-Unis, à quelques encablures de la célèbre Trump Tower du milliardaire.
Des contestataires se sont aussi rassemblés devant la Maison-Blanche à Washington, quoiqu’en nombre apparemment inférieur à la précédente mobilisation du samedi 5 avril, qui a réuni des dizaines de milliers de personnes.
L’administration Trump mène un assaut contre l’État de droit et il faut empêcher l’État d’empiéter sur les droits des gens qui vivent ici, aux États-Unis
, a dénoncé Benjamin Douglas, 41 ans.
Avec un keffieh sur la tête, M. Douglas portait une pancarte en signe de soutien à Mahmoud Khalil, un étudiant palestinien arrêté le mois dernier à New York et menacé d’expulsion pour avoir organisé des manifestations contre la guerre à Gaza.
L’administration républicaine s’en prend à des personnes afin de faire monter la xénophobie et d’éroder des protections juridiques bien établies
, accuse-t-il.
Dans le très conservateur Texas, une manifestation a eu lieu à Galveston, une ville de 50 000 habitants riveraine du golfe du Mexique.
J’en suis à ma quatrième manifestation
, a confié Patsy Oliver, une écrivaine de 63 ans. D’habitude, j’attends l’élection suivante, mais là, ce n’est plus possible. Nous avons déjà perdu trop de choses.
Sur la côte ouest, des centaines de personnes se sont rassemblées sur une place de San Francisco pour tracer dans le sable les mots DESTITUTION + DÉMISSION
en lettres géantes.