Accord commercial avec les États-Unis : Londres ne veut pas se précipiter

Hibapress
La chancelière de l’Échiquier britannique a souligné, à cet égard, que les négociations prendraient du temps et qu’un accord ne serait conclu que s’il était dans l’intérêt national.
»Nous n’allons pas précipiter un accord. Nous voulons obtenir un accord qui soit dans l’intérêt national, et ces discussions sont en cours », a-t-elle déclaré à la presse à Washington, où elle s’est rendue pour assister aux réunions du printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
Alors que Londres espère obtenir des exemptions sur certains droits de douane américains, notamment les taxes de 25% sur les voitures, l’aluminium et l’acier, Mme Reeves a exclu toute concession sur les normes alimentaires du Royaume-Uni pour les marchandises américaines, assurant que Londres ne modifiera pas ses standards en fonction des demandes des gouvernements étrangers.
»Les décisions relatives aux normes alimentaires, aux services numériques et aux normes automobiles relèvent de la compétence du gouvernement britannique, et nous continuerons à les prendre », a-t-elle insisté.
Par ailleurs, l’industrie de l’automobile haut de gamme au Royaume-Uni a mis en garde contre des suppressions d’emploi, au vu de l’impact potentiel de ces taxes sur des marques emblématiques comme Jaguar, Land Rover, Rolls-Royce ou Aston Martin.
Depuis l’annonce des tarifs douaniers américains début avril, Londres adopte une posture « pragmatique et guidée par l’intérêt national », tout en poursuivant activement ses efforts pour conclure un accord commercial bilatéral avec les États-Unis.
Selon les chiffres de l’organisme public de prévision budgétaire (OBR), le PIB du pays pourrait être sabré de 0,6% d’ici 2026, en raison des droits de douane. Ce chiffre pouvant atteindre 1% si Londres décide d’imposer des mesures de rétorsion.