Festival “Bachikh” fête le nouvel an amazigh à Tétouan

Hibapress

Des performances hautes en couleur, présentées à Tétouan, dans le cadre du festival “Bachikh”, ont gratifié le public à l’occasion de la célébration du Nouvel An amazigh 2969.

 

À l’ouverture de ce festival, les membres des groupes de musique du “Hit Jebli”, dont Tidghine et Abdekhalek Hajjami, vêtus d’habits traditionnels, ont présenté des performances folkloriques puisés dans l’héritage culturel des tribus des “Sanhajas Srayer”, qui peuplent les montagnes du Rif situés entre les provinces d’Al Hoceima et de Chefchaouen.

L’ouverture a été marquée par des représentations du personnage “Bachikh”, connu ailleurs au Maroc sous les appellations “Belmaoune” ou “Boujloude”, et qui constitue une tradition des tribus des Senhajas Srayer au début de la campagne agricole, qui coïncide avec le 11 janvier.

Au programme d’ouverture également une exposition collective d’arts plastiques, avec la participation de Houda Khamlichi, Mohamed Sanhaji, et Abdessamad Abou Nasser, d’une exposition de produits artisanaux, et d’un salon du livre amazigh organisé en partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM).

Le public a également eu droit à des performances musicales traditionnelles, des spectacles de hadra de Chefchaouen, avec la participation des troupes de Said Ktami, Karim El Marsi et la grande artiste, Saida Fikri.

Cette manifestation, tenue sous le signe: “Amazighité: identité unique, culture diversifiée et langues diverses”, “vise à préserver la culture et la langue amazighes de la région des Senhajas Srayer, que l’on peut considérer menacées de disparition”, a déclaré à la MAP Charif Adrdak, président de l’Association organisatrice du festival, Amazighs Sanhaja du Rif.
Selon M. Adrdak, le choix du thème du festival n’était par “fortuit”, mais “s’explique par le fait que l’amazighité constitue, en effet, une identité unique avec plusieurs cultures et langues”.

Il a noté que les composantes (phénicienne, byzantine, arabo-musulmane, africaine, française et espagnole) doivent toutes mettre en exergue la diversité culturelle, et la pluralité linguistique du Maroc.

De son côté, le directeur provincial du ministère de la Culture et de la Communication à Tétouan, département de la culture, Ahmed Yaalaoui, a indiqué que ce festival constitue “une addition de valeur à la scène culturelle au Maroc”, étant donné l’intérêt qu’il porte à la culture amazighe, et sa contribution à la préservation du patrimoine culturel et civilisationnel du nord du Royaume.

Et le responsable d’ajouter qu’en application de la politique gouvernementale relative à la régionalisation avancée, le ministère érige en priorité l’intérêt au patrimoine amazigh dans la région, rappelant l’importance de conserver le patrimoine matériel et immatériel et de l’intégrer dans le tissu socio-économique.

Le programme du festival, qui se poursuit jusqu’au 13 janvier, affiche plusieurs rencontres intellectuelles ayant trait, en particulier, aux “Problématiques des alternatives économiques à la culture de la résine”, et aux “Réalités de la question amazighe en Afrique du nord”.

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