ALGÉRIE : PARMI LES DERNIERS PAYS EN MATIÈRE DE TRANSPARENCE

ALGÉRIE : PARMI LES DERNIERS PAYS EN MATIÈRE DE TRANSPARENCE

 

Comme chaque année, Transparency International rend public son indice de perception de la corruption dans le monde et comme chaque année, l’Algérie récolte de piètres notes et se classe parmi les derniers pays en matière de transparence.

L’indice livré donc par l’ONG internationale octroie la 105e place à l’Algérie, sur 180 pays examinés, avec un médiocre score de 3,5 sur 10.

Comparativement à l’année précédente, l’Algérie avait récolté en 2017 une note de 3,3 sur 10 contre 3,5 pour l’année 2018, ce qui représente une stagnation.

Parmi les pays arabes, l’Algérie occupe la 10place et est 18e en Afrique.L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) a largement commenté l’indice de Transparency International et constate «un statu quo pour l’Algérie qui n’enregistre aucun progrès, avec une note et un classement toujours aussi désastreux que ceux de ces dernières années».

Dans un communiqué rendu public, l’Association algérienne se demande comment pourrait-il y avoir de progrès quand «nous avons une très mauvaise loi anticorruption et plus grave encore, quand cette loi n’est pas appliquée, notamment en matière de déclaration de patrimoine des ‘‘agents publics’’ ?»

Comment peut-il y avoir des progrès aussi, se demande l’AACC, «en l’absence d’une politique de protection des dénonciateurs ?

Comment peut-il y avoir des progrès quand nombre de ces ‘‘agents’’ restent impunis face à de gros scandales de corruption ? Comment peut-il y avoir des progrès quand la justice ne fait aucun effort pour déclencher des poursuites lors d’affaires de corruption publiées par la presse ?»

L’association présidée par Djilali Hadjadj souligne que ces questions demeurent posées chaque année et «le gouvernement algérien n’est toujours pas en mesure d’apporter des réponses claires et concrètes, faute d’une volonté politique réelle sur le terrain». Ce qui est plus grave, note encore le communiqué de l’AACC, c’est que «le gouvernement alimente et entretient un climat favorisant la corruption à tous les niveaux et consacrant l’impunité pour ceux qui y sont impliqués».

Pour Djilali Hadjadj, l’opinion publique n’est pas dupe de l’attitude permissive du gouvernement vis-à-vis de la corruption et de la délinquance économique et financière mais les partenaires internationaux ont été trompés pour un temps. «Ce n’est plus le cas depuis quelques années : en matière de lutte contre la corruption, l’Algérie est au ban de la communauté internationale, portant honteusement un habit de cancre, et ce, pas uniquement à cause de ses résultats catastrophiques dans les IPC de ces dernières années  mais surtout pour avoir été prise en flagrant délit de mauvaise volonté à lutter contre la corruption par les experts des Nations Unies dans leur rapport de 2013.»

Les recommandations des experts onusiens en 2013 «n’ont toujours pas été transposées en droit interne», alors que ces mêmes experts reviennent cette année pour une nouvelle évaluation de l’application de la Convention des Nations Unies, ratifiée par l’Algérie en 2004.

 

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