MARRAKECH/ CLÔTURE DE LA 5° ÉDITION DU CONGRÈS PANAFRICAIN DE LA PROFESSION COMPTABLE: BONNE NOTE

Tombée de rideau sur la 5e édition du Congrès Panafricain de la Profession Comptable (ACOA) sur une bonne note.

L’événement, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, a accueilli 1300 participants, dont 35% de femmes, du 19 au 21 juin à Marrakech.

Organisée par l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc, en collaboration avec la Fédération Panafricaine des Professionnels de la Comptabilité (PAFA), cette 5e édition a eu pour thème «Pour un secteur public performant en Afrique».

Pendant les trois jours, les participants ont eu l’occasion de débattre des enjeux et défis qui caractérisent la profession comptable en Afrique. En tout, ce sont 10 séances plénières et 20 ateliers, en plus des rencontres BtoB, qui ont marqué cet événement d’envergure. «Le congrès a été une réussite sur tous les plans. Nous avons dépassé nos objectifs et nous sommes honorés d’avoir accueilli des intervenants de très haut niveau. Nous avons fait le plein d’idées grâce aux dizaines de séances plénières et d’ateliers où plusieurs expériences ont été partagées avec les participants. Le congrès a été marqué par une prise de conscience générale et une forte détermination sur la nécessité de transformer les systèmes de management du secteur public et les finances publiques pour plus d’efficacité et d’efficience», a déclaré, lors de la séance de clôture, le 21 juin, Issam El Maguiri, Président de l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc.

L’un des moments forts du Congrès a été sans conteste la présentation de l’ancien DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn. L’invité d’honneur a appelé les experts-comptables à contribuer à un changement radical de paradigmes caractérisant le continent africain. Ils sont, selon lui, des gardiens et des agents de changement indispensables pour bâtir des institutions africaines fortes et crédibles.

«Dans un Continent caractérisé par les conflits qui ont augmenté considérablement ces dernières années, la corruption et un manque d’infrastructures et de financement, la comptabilité peut s’avérer une véritable arme démocratique. Vous êtes les agents de la construction d’institutions fortes et transparentes», a adressé l’économiste à une salle comble.

Un avis partagé par Ahmed Reda Chami, Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Dans son allocution, lors de la séance de clôture, Ahmed Reda Chami a insisté sur la performance du secteur public comme pilier essentiel dans la réussite du chantier du nouveau modèle de développement, lancé sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.

Dans ce processus, les experts comptables «ont un rôle important à jouer», a-t-il souligné. «Vous conseillez les Entreprises et les accompagner dans leurs relations avec les administrations, vous êtes les premiers exposés au monde des affaires. Les gouvernements doivent travailler avec vous pour évaluer efficacement leurs actions et répondre au mieux aux attentes des Entreprises et citoyens».

Pour Ahmed Reda Chami, la corporation des experts-comptables doit être une source de proposition et de progrès.

La profession comptable a, en effet, un rôle important à jouer notamment dans les composantes critiques de la gestion des finances publiques notamment la budgétisation, le contrôle interne, la comptabilité, le reporting et la comptabilité analytique. Signature de conventions de partenariat entre les experts-comptables marocains et leurs homologues français et tunisiens

La 5e édition du Congrès Panafricain de la profession comptable a été, par ailleurs, l’occasion de renforcer des liens de collaboration et de partenariats entre différentes institutions. Une convention de partenariat a été paraphée le 21 juin, entre l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc et le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables de France et la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes de France.

Une autre convention a été signée entre l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc et l’Ordre des Experts-Comptables de Tunisie, dans le but de renforcer les échanges d’informations et de coopération sur plusieurs domaines entre les deux institutions.

Par ailleurs, et en marge du Congrès, la Fédération Panafricaine des Experts-Comptables (PAFA) a élu un nouveau président : Léonard Ambassa. Président de l’Ordre National des Experts-Comptables du Cameroun (ONECCA) et Président du Conseil Supérieur des Ordres Nationaux des Experts-Comptables de la CEMAC (CSONEC), Ambassa a ainsi été élu président de la PAFA, en remplacement de Koos Du Toit dont l’honorable bilan a largement été salué par les membres de la Fédération.

La PAFA a également réélu l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc en tant membre du conseil d’administration de la fédération. Autre fait marquant : la remise par les délégations arabes notamment tunisienne, algérienne, palestinienne et mauritanienne de cadeaux au président de l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc, en guise d’hommage à la réussite de l’organisation du Congrès et également dans le but de réitérer les liens d’amitié et de collaboration qui lient la corporation des experts-comptables marocains et ses homologues arabes.

La fin des Travaux du Congrès a été marquée par la cérémonie de remise du flambeau au Mozambique qui va organiser la 6e édition du Congrès Panafricain de la Profession Comptable.

Cette édition sera tenue du 14 au 18 juin 2021 à Maputo, capitale de ce pays situé en Afrique australe, sous le thème «Embrace the 4th industrial revolution». 10 recommandations pour un secteur public fort, performant et inclusif

La 5e édition du Congrès Panafricain de la profession comptable (ACOA) a permis aux dizaines de panelistes de renom de formuler plusieurs recommandations afin de bâtir un secteur public plus performant et inclusif :

1-Moderniser l’action publique en s’inspirant du management du secteur privé, axé sur la performance.

2-Perfectionner en permanence le secteur public afin d’améliorer les services rendus au citoyen.

3-Une bonne gouvernance implique une démarche participative afin que tous les acteurs s’approprient les réformes et minimiserainsi les réticences aux changements.

4-S’armer de détermination et de volonté politique car la modernisation du secteur public est un long processus complexe.

5-Assurer un suivi régulier et minutieux de la transformation du système de management public.

6-Améliorer les pratiques comptables qui demeurent dans plusieurs Etats africains de faible qualité et peu fiable.

7-Disposer d’un système de reporting intégré.

8-Poursuivre les efforts fournis par l’Union Africaine en termes de sensibilisation et d’accompagnement des Etats membres.

9-Renforcer davantage les institutions publiques. 10. Lutter efficacement contre la fraude, la corruption, l’évasion fiscale et les détournements de fonds.

 

 

 

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