LES TEMPS FORTS DES RENCONTRES DE L’UNIVERSITÉ CITOYENNE: Y-A-T-IL UNE MÉDECINE ALTERNATIVE?

HIBAPRESS-RABAT

Dans le cadre du lancement de la 24ème édition du cycle des séminaires de l’Université Citoyenne, organisée par la Fondation HEM, 3 séminaires en ligne ont eu lieu les 23, 28 et 30 janvier dernier sur la plateforme Teams Live Events.

Animés par des experts et des professeurs de renom, l’accès à ces webinaires était ouvert à tout le monde sans aucune condition au préalable.
Les thématiques des trois séminaires se sont articulées autour de sujets liés à la conjoncture socio-économique et politique actuelle.

Nadia Bernoussi, membre de la commission consultative de révision de la constitution, a ouvert le bal en animant le premier séminaire en ligne, sous le thème « La constitution : 10 ans après ».
Il y a un travail important à faire côté législatif

C’est avec brio que Nadia Bernoussi a fait le bilan des 10 années de vie de la nouvelle constitution durant 1h30 environ. D’une main de maître, elle a d’abord fait un petit tour d’horizon concernant le contexte actuel des événements. Notamment, les élections législatives à venir, l’état d’urgence sanitaire, l’attente des résultats de la commission nationale pour un nouveau modèle de développement, la question de l’intégrité territoriale, avant d’aborder la question de la constitution.

Pour Mme. Bernoussi, il est peut-être temps de revoir les dispositions de la constitution. Dans la mesure où la société civile est en pleine effervescence au niveau des libertés individuelles, de l’égalité Homme-Femme et de la gouvernance en général. « Il y a eu dernièrement, des atteintes au niveau des libertés individuelles qui n’auraient pas pris les mêmes dimensions nationale et internationale avant 2011 », explique-t-elle. La constitution a été votée, mais les lois, le code pénal, le statut général de la fonction publique…, et l’ensemble des lois et des dispositions qui sont en dessous de la constitution en l’occurrence, n’ont pas été harmonisées avec les nouvelles dispositions de la constitution. Ainsi, comme dans le passé, le citoyen marocain a encore du mal à émerger.
Elle a également précisé au cours de son exposé que toute constitution est répartie en deux blocs. En l’occurrence, un bloc qui concerne les droits de l’homme (droits fondamentaux, droits de liberté) et un autre qui concerne les institutions et la répartition des pouvoirs.

Nadia Bernoussi a aussi souligné, les carences que connaît la constitution 10 ans après son instauration. Elle a notamment mentionné «une difficulté dans l’applicabilité des textes de la constitution, l’ambiguïté rédactionnelle régressive, un législateur qui ne tient pas les promesses du constituant et un retard désolant de la mise en œuvre des instances constitutionnelles indépendantes en charge des droits fondamentaux ». Selon elle, « à force de tendre vers un consensus entre les différents courants politiques, le souffle universaliste de la constitution au départ a été altéré par des dispositions qui le neutralisent, notamment, par la supériorité des conventions internationales sur le droit interne ».

Avec expertise, Madame Nadia Bernoussi a passé en revue les articles 47 et 92 de la constitution. Selon elle, « toutes modification de l’article 47, serait perçue soit comme une régression, soit comme une manipulation.»

Enfin, la présidente a conclu de fort belle manière son intervention par une analyse pertinente concernant la mise à jour des lois de la constitution. « Il y a un travail très important à faire du côté des lois. Il y a des lois du statut général de la fonction publique qui datent de 1958, il faut les décoloniser. Il faut décoloniser le code pénal, le dépoussiérer et changer sa philosophie répressive. La constitution, toute aussi importante qu’elle soit, restera une belle référence s’il n’y a pas d’harmonisation de ses lois avec son nouvel esprit de justice….Il y a un vrai problème au niveau de la confiance institutionnelle à restaurer, un gros travail à faire de la part des partis politiques pour reconquérir la voix des citoyens ».

Suivant les dates des rencontres, les internautes étaient connectés en grand nombre pour assister au webinaire suivant dont le thème « La Médecine Alternative » était animé par le Médecin spécialiste des thérapies naturelles, Odile Myriam Ouachée.
Il n’y a pas de médecine alternative !

Telle est la déclaration faite d’entrée de jeu par la spécialiste des thérapies naturelles. « L’être humain est une globalité. Il faudrait donc éviter de s’adresser à l’humain de façon morcelée. Il y a une médecine conventionnelle et une médecine allopathique (non-conventionnelle) … Il n’y a pas d’alternative, mais une globalité… Le but de chaque pratique est d’avoir une médecine entière, globale qui répond à des êtres humains également dans les globalités profondes de leur entité », explique le médecin Ouachée pour planter le décor.

Mais parler de médecine sans parler de l’être humain, c’est aborder le sujet à moitié. Ainsi, au cours de son exposé, le médecin Ouachée a présenté l’être humain dans ce qu’elle a appelé la quadripartition. En effet, selon elle, le corps humain peut être divisé en 4 parties. Notamment le corps physique, le corps mental aussi appelé corps social, sociétal, intellectuel, ensuite le corps psychique (corps de relation qui établit des liens entre les hommes), et enfin, le corps spirituel ou le corps de sagesse.

Pour Madame Ouachée, afin de se sentir libre, en paix et en état de joie total, l’homme doit travailler à atteindre la maturité dans ces différents corps (corps physique, mental, psychique et spirituel). Elle a dans le même ordre d’idées, souligné le fait que ces différentes maturités peuvent être atteintes grâce aux énergies qui traversent le corps humain. En effet, selon elle, le corps humain se nourrit de plusieurs énergies. Notamment « L’énergie de la vie qu’on ira chercher dans la nature afin d’atteindre la maturité du corps physique, l’énergie de la conscience qu’on ira chercher dans nos apprentissages de la vie afin d’atteindre la maturité du corps mental, l’énergie de l’amour qui nous permettra d’atteindre la maturité du corps psychique et l’énergie de la lumière qui nous aide à atteindre la maturité du corps spirituelle….Si nous acceptons et apprenons à canaliser toutes ces énergies qui nous traversent, nous pourrons guérir notre corps, notre âme et notre esprit,…, nous pourrons nous pardonner et pardonner à tout le monde. Ainsi, nous pourrons rayonner et nous serons capables de transmettre la joie. C’est l’état d’accomplissement », conclut le médecin Ouachée.

Le troisième et dernier séminaire du mois de janvier était animé par le président fondateur de HEM, ex-président du conseil de la concurrence, Monsieur Abdelali Benamour. Cette 3ème rencontre en ligne avait pour thème « Conseil de la concurrence : Dans les coulisses d’une institution ».
Le conseil de la concurrence est indépendant constitutionnellement

Cet événement a été pour lui, l’occasion de rappeler les débuts houleux de la mise en place du conseil de la concurrence, les difficultés à progresser face aux lobbies et le rôle stimulateur qu’a joué la presse dans les débuts de la mise en place de ce conseil. Selon lui, « le conseil de la concurrence a sollicité beaucoup de structure, notamment la société civile et la presse afin de faire bouger les lignes qui étaient établies au Maroc ».

Il a également passé en revue le choix de la liberté des prix, de la concurrence … Et n’a pas manqué de préciser que le conseil de la concurrence est indépendant constitutionnellement. Et donc, « aucune autorité nationale ne peut agir à l’encontre de ses décisions. Il a un pouvoir décisionnaire. C’est-à-dire qu’il peut sanctionner lorsqu’il découvre des pratiques anti concurrentielles », explique Monsieur Benamour.

Le président fondateur de HEM a tenu à signaler dans son exposé que la loi marocaine donne la possibilité au conseil de la concurrence de sanctionner les entreprises irrespectueuses des règles. Une sanction qui peut aller jusqu’à 10% de leurs chiffres d’affaires. Expliquant dans le même contexte que le conseil de la concurrence a désormais le pouvoir de plaidoyer, puisque les pratiques anti-concurrentielles peuvent être le fait d’entreprises, privées ou publiques.
l’état d’accomplissement », conclut le médecin Ouachée.

Le troisième et dernier séminaire du mois de janvier était animé par le président fondateur de HEM, ex-président du conseil de la concurrence, Monsieur Abdelali Benamour. Cette 3ème rencontre en ligne avait pour thème « Conseil de la concurrence : Dans les coulisses d’une institution ».
Le conseil de la concurrence est indépendant constitutionnellement

Cet événement a été pour lui, l’occasion de rappeler les débuts houleux de la mise en place du conseil de la concurrence, les difficultés à progresser face aux lobbies et le rôle stimulateur qu’a joué la presse dans les débuts de la mise en place de ce conseil. Selon lui, « le conseil de la concurrence a sollicité beaucoup de structure, notamment la société civile et la presse afin de faire bouger les lignes qui étaient établies au Maroc ».

Il a également passé en revue le choix de la liberté des prix, de la concurrence … Et n’a pas manqué de préciser que le conseil de la concurrence est indépendant constitutionnellement. Et donc, « aucune autorité nationale ne peut agir à l’encontre de ses décisions. Il a un pouvoir décisionnaire. C’est-à-dire qu’il peut sanctionner lorsqu’il découvre des pratiques anti concurrentielles », explique Monsieur Benamour.

Le président fondateur de HEM a tenu à signaler dans son exposé que la loi marocaine donne la possibilité au conseil de la concurrence de sanctionner les entreprises irrespectueuses des règles. Une sanction qui peut aller jusqu’à 10% de leurs chiffres d’affaires. Expliquant dans le même contexte que le conseil de la concurrence a désormais le pouvoir de plaidoyer, puisque les pratiques anti-concurrentielles peuvent être le fait d’entreprises, privées ou publiques.

En tant qu’ancien président du conseil de la concurrence, Monsieur Benamour a souligné que le nouveau statut du conseil adopté en 2014 a été impulsé par 2 lois, notamment une loi sur la liberté des prix de la concurrence et une loi sur le conseil de la concurrence.
Plusieurs autres points ont été abordés lors de sa conférence comme le rôle régulateur de l’état, les influences internationales, etc.

Les 3 premiers séminaires en ligne du cycle de l’Université Citoyenne ont connu la participation de plus de 1000 personnes, de différentes nationalités, connectées par séminaire. Un record pour cette édition spéciale 100% en ligne !

Pour rappel, le programme de l’Université Citoyenne, édition 2021, se déroulera comme les années précédentes sur 3 mois. Ce cycle de séminaires gratuits, certifiant et ouvert à tous a débuté le samedi 23 janvier et prendra fin le 20 mars 2021.

Toutefois cette année, un seul programme par rencontre couvrira tout le territoire national et international. Ce qui ne changera rien à la ferveur des séminaires et la pertinence de leur contenu.
Ces rencontres virtuelles sont animées par d’éminents enseignants chercheurs, des médecins, des hommes politiques, des décideurs… Des personnes expertes dans leur domaine, avec un grand sens du partage et apportant une forte valeur ajoutée au débat.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
close button