LIBAN: UN AUTRE PREMIER MINISTRE MILLIARDAIRE, « JOKER », SUNNITE S’EST INSTALLÉ. QUEL AVENIR FACE AU SAUVETAGE DE L’ÉCONOMIE,DU FMI, LES CHRÉTIENS ET HEZBOALLAH

HIBAPRESS-RABAT-AGENCES

Mustafa Adib, un ambassadeur du Liban en Allemagne, avait été désigné à ce poste de premier ministre sur  »initiative française ». Après l’explosion dévastatrice du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, Adib a déposé sa démission

Après l’échec de Mustafa Adib, on se dirigea en octobre 2020 vers le camp de Saad Hariri, considéré comme le chef le plus légitime de la « Communauté » sunnite, à laquelle la fonction de premier ministre revient selon les règles du régime confessionnel. Mais Saad Hariri, qui avait été contraint à la démission sous la pression des manifestations populaires d’octobre 2019, a à nouveau jeté l’éponge le 15 juillet.

Et le choix s’est rapidement porté sur celui qui fait figure de « joker » du leader sunnite : Nagib Mikati, 65 ans.

Le milliardaire, député de Tripoli, ville du nord du Liban, a déjà été premier ministre à deux reprises. Une première brève fois en 2005 et une deuxième entre 2011 et 2013. Il doit en grande partie sa fortune à ses activités dans la téléphonie mobile dans la Syrie des ­Assad. Son groupe, d’envergure désormais internationale, vient tout juste d’investir en Birmanie, pour prendre la place de l’opérateur norvégien qui a décidé de s’en retirer après le coup d’État militaire de ­février. Mikati, qui est aussi accusé, bien qu’il s’en défende, d’avoir profité de prêts immobiliers subventionnés par la banque centrale, incarne la continuité du système de pouvoir libanais.

 

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