GUINÉE/ PORTRAIT DU PUTSCHISTE LE COLONEL DOUMBOUYA: LÉGION ÉTRANGÈRE ET L’ÉCOLE DE GUERRE EN ISRAËL, FRANCE…ET VEUT ETRE LE NOUVEAU JERRY RAWLINGS DE L’AFRIQUE

HIBAPRESS-RABAT

L’Afrique n’est pas prête d’arrêter ses putschs mais cette fois-ci, celui perpétré en Guinée ne ressemble en rien aux autres du seul fait que le putschiste le Lieutenant-Colonel Doumbouya est un soldat très instruit qui sait ce qu’il fait et entend réaliser de bonnes choses pour son pays car il a vite fait de montrer ses principes lorsqu’il a évoqué le célèbre homme sage du Ghana Jerry Rawlings, qui a provoqué un coup d’état, qui a instauré la démocratie dans son pays et depuis, le Ghana est plus estimé que jamais

Aussi, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, qui a pris le pouvoir en Guinée, est un officier aguerri et instruit, soucieux de se démarquer de l’image de soudard incontrôlable accolée à de précédents putschistes dans ce pays à l’histoire mouvementée.

Ce militaire jusqu’alors peu connu, formé pour l’essentiel hors de Guinée, passé en France par la Légion étrangère et l’École de guerre, mais aussi en Israël, au Sénégal et au Gabon, est apparu au grand jour le 2 octobre 2018 aux cérémonies du 60e anniversaire de l’indépendance du pays.

Lors du défilé militaire devant le président Alpha Condé, la présentation de son Groupement des forces spéciales récemment constitué, aux hommes tous cagoulés, avait marqué les esprits. Moins de trois ans après, c’est à la tête de ces forces spéciales que cet officier à la forte carrure a renversé et arrêté dimanche Alpha Condé.

« Il y a eu beaucoup de morts pour rien, beaucoup de blessés, beaucoup de larmes », déplore l’officier, en référence à la répression sanglante des manifestations de l’opposition et de la société civile. Il reprend alors une citation du défunt président ghanéen Jerry Rawlings, arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1981 avant de démocratiser son pays, selon laquelle « si le peuple est écrasé par ses élites il revient à l’armée de rendre au peuple sa liberté ».

Originaire de Kankan (Est), Mamady Doumbouya est issu, comme Alpha Condé, de l’ethnie malinké, la deuxième du pays. Ce quadragénaire est marié à une Française et père de trois enfants.

Avec à son actif de nombreuses missions opérationnelles, de l’Afghanistan à la République centrafricaine, le lieutenant-colonel Doumbouya, titulaire d’un Master 2 de défense et dynamiques industrielles de l’université parisienne de Panthéon-Assas, soutient favorablement la comparaison avec cet embarrassant prédécesseur.

Au-delà de son ambition affichée d’en finir avec la « gabegie » et de rétablir la paix civile dans un pays meurtri, la volonté qui lui était prêtée d’affranchir les forces spéciales de la tutelle du ministère de la Défense avait provoqué récemment des tensions avec le pouvoir et pourrait l’avoir conduit au coup de force de dimanche, selon des sources diplomatiques et des médias.

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