Afrique du Sud : La corruption s’est aggravée durant le mandat de Ramaphosa

Hibapress

La corruption qui gangrène l’Afrique du Sud depuis plusieurs années s’est aggravée durant le mandat de l’actuel Président Cyril Ramaphosa, a révélé mercredi une enquête menée par le réseau de recherche panafricain Afrobaromètre.

«Les Sud-africains pensent que la corruption s’aggrave et qu’une grande partie des élus et des fonctionnaires sont impliqués dans des activités de corruption», a souligné l’équipe d’Afrobaromètre, dirigée par l’Institut de la justice et de la réconciliation basé en Afrique du Sud.

Selon cette enquête qui a porté sur 1.600 Sud-africains entre mai et juin 2021, «64% des personnes interrogées déclarent que la corruption a augmenté au cours de l’année écoulée, tandis que 49% disent qu’elle a beaucoup augmenté».

«Les institutions de l’État sont largement perçues comme corrompues. Plus de la moitié des citoyens affirment que « la plupart » ou « tous » les fonctionnaires sont impliqués dans la corruption au sein de la police (56%), du bureau du président (53%), des conseils des gouvernements locaux (51%) et du Parlement (50%)», précise le rapport.

Il constate également que sept Sud-africains sur dix estiment que le gouvernement a «plutôt mal géré» ou «très mal géré» la lutte contre la corruption.

Par ailleurs, poursuit-il, «trois Sud-africains sur quatre (76%) déclarent que les citoyens risquent des représailles ou d’autres conséquences négatives s’ils signalent des incidents de corruption, soit une augmentation de 13 points de pourcentage par rapport à 2018».

M. Ramaphosa qui a fait de la lutte contre la corruption l’un des principaux thèmes de sa campagne électorale, a souligné récemment que les institutions de l’Etat en Afrique du Sud ont été affaiblies par la corruption qui a régné durant les dernières années.

Il a précisé lors de son témoignage devant la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption que le phénomène de «la capture de l’Etat», qui renvoie à la corruption généralisée qui avait rongé le pays durant la dernière décennie, a eu un «effet toxique» sur les structures de l’Etat.

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