L’UE DÉPLORE LA RESTRICTION DE L’ALGÉRIE SUR L’IMPORTATION

 

La Commission européenne a déploré les mesures de restrictions à l’importation de centaines de produits par le gouvernement algérien, soulignant que ces mesures ne sont pas conformes à l’accord de libre-échange signé entre les deux parties.Répondant à une question de la députée Marion Lenne, la commissaire européenne au commerce a laissé entendre que les mesures prises par l’Algérie ne sont pas conformes à l’accord d’association signé avec l’Union européenne.

“Beaucoup des choses qu’ils font ne sont pas en conformité avec l’accord que nous avons”, a affirmé Mme Malmström, estimant que “ces mesures favorisent par hasard la Chine”, sans donner de précisions. La commissaire européenne au commerce, qui évoque un dialogue avec l’Algérie sur cette question et d’autres, a souligné la nécessité de trouver une solution. “Sinon, il faudra évoquer, dans l’accord, les clauses de règlement des différends”, a-t-elle averti.

“Nous sommes dans un échange de lettres et de discussions avec les autorités algériennes à ce sujet”, a-t-elle ajouté. La députée française Marion Lenne, dans sa question, a relevé que “l’Algérie a décidé depuis quelques mois de réduire ses importations”. La députée a évoqué “plusieurs mesures fortes”, dont la suspension d’importation de 851 produits, l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation et le relèvement de droits de douane et la suppression du système d’importation. “La position de l’Algérie est claire.

Elle souhaite améliorer la compétitivité des produits locaux par rapport à ceux importés, valoriser ses recettes budgétaires sur les opérations d’importations de certains produits de luxe et rétablir sa balance des paiements”, a indiqué Mme Marion Lenne, en demandant à la commissaire européenne au commerce comment l’Union européenne perçoit les choix de l’Algérie.

Ce n’est pas la première fois que la Commission européenne critique les mesures de sauvegarde prises par l’Algérie. Dans le rapport sur l’état des relations UE-Algérie dans le cadre de la PEV rénovée, publié en mars 2017, la Commission a relevé qu’en janvier 2016, l’Algérie a pris une série de mesures restrictives au commerce bilatéral avec l’UE sous forme d’introduction de licences d’importation non automatiques pour certains produits.

“Ces mesures protectionnistes prises sans concertation préalable avec l’UE sont venues s’ajouter aux restrictions et entraves au commerce et à l’investissement déjà existantes en rendant encore plus difficile le climat des affaires pour les opérateurs économiques européens”, a indiqué la Commission européenne.

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