Argentine : Licenciement dès cette semaine de 15000 fonctionnaires
Hibapress
Le gouvernement argentin va licencier cette semaine 15000 fonctionnaires, en application de la politique d’austérité décrétée par le président ultralibéral Javier Milei.
Le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni, a donné cette précision après le remue-ménage provoqué la veille par Milei qui avait indiqué devant des hommes d’affaires que l’Etat s’apprêtait à congédier 70000 fonctionnaires avant la fin du mois.
« Il y a eu une certaine confusion : le total des contrats en cours d’examen dépasse 70000. De ce nombre qui n’est pas définitif, 15000 cesseront de travailler le 31 mars », a précisé le porte-parole, ajoutant que les autres contrats seront renouvelés pour six mois uniquement, avant que l’Etat ne prenne une décision.
Adorni a souligné que cette résiliation massive des contrats de travail dans le secteur public vient s’ajouter à 50000 autres licenciements qui avaient touché ces dernières semaines les employés des établissements publics.
Le porte-parole a expliqué que le travail d’audit du personnel de l’administration va prendre plus de temps que prévu, ajoutant que l’objectif de cette démarche est d’assainir la fonction publique.
La réaction du syndicat des travailleurs de l’Etat (ATE selon son sigle en espagnol) ne s’est pas fait attendre. Ses dirigeants ont annoncé une grève générale et agité la menace d’occuper des ministères en signe de protestation contre ces licenciements massifs.
Outre le dégraissage des structures de l’Etat, le gouvernement a décidé de suspendre tous les recrutements dans la fonction publique et d’arrêter les travaux d’infrastructure afin de parvenir à son objectif premier : déficit budgétaire nul dès cette année.