BRAZZAVILLE/UA/ DOSSIER LIBYEN : VOICI LES 4 VÉRITÉS DU MAROC
AGENCES
M.Bourita, réitérant la position du Maroc sur la Question de la Libye, la résume en quatre points à la 8ème Réunion du Comité de Haut Niveau de l’Union Africaine sur la Libye.
Premièrement : de pseudo solutions toutes faites ne peuvent régler le problème libyen et les solutions ne peuvent être inspirées sans une connaissance des réalités, des nuances et des complexités du contexte libyen. Le conflit en Libye n’est pas un champ d’expérimentation, ni une arène pour luttes sans rapport avec l’intérêt du peuple libyen.
Deuxièmement : la sortie de crise en Libye ne doit pas être envisagée par une solution militaire mais se fera à travers une solution politique globale, ou ne se fera pas. Aussi, le Maroc réitère aujourd’hui son appel au retour à un dialogue politique, inclusif et structuré et sans tabous.
Troisièmement : la position du Maroc va avec les efforts des Nations Unies qui sont à soutenir et l’action du représentant spécial et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé est à saluer.
Cependant, la contribution de l’Afrique à ces efforts se révèle fondamentale. L’Afrique ne peut évoluer à la marge d’un conflit qui se déroule dans son sein, comme elle ne peut se contenter d’observer certaines commisérations qui ne convainquent personne, alors même que son intéressement est entier en une solution qui fait renouer la Libye avec son rôle panafricain et qui prévient le risque sérieux de propagation.
Quatrièmement : la position marocaine à l’égard de cette crise est que l’accord politique de Skhirat, du 17 décembre 2015, constitue toujours une référence suffisamment souple pour appréhender les nouvelles réalités. Une solution qui mette fin non seulement aux hostilités ouvertes mais aussi aux rivalités dépassées et permette d’unifier les forces militaires libyennes. L’attachement fort et constant du Maroc à cet Accord n’est pas un attachement égocentrique primaire à son appellation ou son lieu de signature mais s’explique par le fait que cet Accord est le fruit de longue discussions entre libyens eux-mêmes et non le résultat de conciliabules diplomatiques.
