CANNABIS RECLASSÉ MONDIALEMENT USAGE MÉDICINAL : LE MAROC S’ASSOCIE À L’OMS ET À L’ONU

AGENCES

Les traités internationaux relatifs aux drogues entravent depuis longtemps la réforme du cannabis mais dans ses nouvelles recommandations, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dit qu’il était temps pour revoir la façon dont les Nations Unies classent le cannabis.
Il est aujourd’hui évident que le monde réalise les bienfaits pour la santé d’une plante qui, pendant des décennies, a été considérée comme un médicament dangereux. Les réformistes du monde entier n’ont pas tardé à applaudir la nouvelle. Il est pour l’heure encore trop tôt pour crier victoire car il reste de nombreux obstacles juridiques et légaux à franchir avant que cette substance soit classée correctement par les différents pays, rarement unanimes sur de tels sujets.

Les recommandations de l’OMS demandent que le cannabis et ses composants chimiques soient reclassés dans le cadre d’Accords internationaux sur les drogues. Ils recommandent que le cannabis végétal entier ainsi que la résine de cannabis soient supprimés de la catégorie la plus restrictive (Annexe IV) d’une Convention internationale sur les drogues de 1961.

Ces recommandations ont été formulées dans une lettre du 24 janvier adressée par le Directeur général de l’OMS le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus au Secrétaire général des Nations Unies António Guterres. La lettre n’a pas été officiellement rendue publique mais les partisans de la réforme du médicament l’ont distribuée vendredi.

Rabat n’a pas tardé à réagir à cette situation sur le cannabis et c’est ainsi qu’une Commission Nationale des Stupéfiants (CNS) a tenu, hier mardi à Rabat, sous la présidence du ministre de la Santé Khalid Ait Taleb, une réunion de coordination pour étudier les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le cannabis et les substances apparentées, notamment ses vertus thérapeutiques et médicinales.

Le Secrétaire-général des Nations Unis  António Guterres recommande l’assouplissement des contrôles internationaux rigoureux sur l’utilisation thérapeutique du cannabis. Cela marque une étape importante et nécessaire envers la reclassification tant attendue et nécessaire du cannabis dans les conventions internationales sur les stupéfiants.

Au regard des conclusions et des recommandations du « pré-examen » rédigé par les experts, il a été conclu ce qui suit :

1-Les Conventions internationales relatives au contrôle des drogues ne doivent pas contrôler des produits à base de cannabidiol pur (CBD), l’un des principaux composants actifs du cannabis n’ayant aucune propriété psychoactive. Il est donc nécessaire de les reclasser dans le Tableau des substances placées sous contrôle. La commission reconnaît qu’il n’y a aucune preuve de cas d’abus, de dépendance ou de problème de santé publique en rapport avec l’utilisation ou la consommation de CBD.

2-En ce qui concerne la plante de cannabis, le Comité reconnaît qu’il existe suffisamment de preuves scientifiques qui démontrent le besoin d’une analyse critique de la littérature scientifique sur le cannabis. Cela comprend sa résine, ses extraits et ses teintures (également ceux avec une teneur élevée en CBD), ainsi que le THC et les isomères du THC. Il reconnaît que l’actuelle classification n’est pas cohérente avec les critères d’intégration dudit tableau puisque la plante et ses dérivés ne sont pas utilisés abusivement et ne produisent pas d’effets nocifs dangereux comme ceux d’autres substances comprises dans les Tableaux I et IV.

 

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