Côte d’Ivoire : retour à Abidjan des 46 soldats graciés par Bamako

Hibapress

Quarante-six soldats ivoiriens détenus au Mali depuis près de six mois et condamnés à 20 ans de prison, sont rentrés samedi soir à Abidjan au lendemain de la grâce qui leur a été accordée par le président de la Transition au Mali, le colonel Assimi Goïta.

Après leur arrivée à l’aéroport d’Abidjan, les soldats, en tenue militaire, ont été accueillis à leur descente de l’appareil par le président Alassane Ouattara. Ils sont ensuite entrés dans le pavillon présidentiel de l’aéroport où les attendaient leurs familles.

La libération de ces soldats accusés par le Mali d’être des « mercenaires » et arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako, était exigée depuis le début par la Côte d’Ivoire qui, avec l’ONU, a affirmé qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus dans ce pays sahélien secoué par les violences.

Après avoir quitté Bamako, les soldats ivoiriens ont transité par Lomé où ils ont été reçus par le président togolais Faure Gnassingbé qui les a remis officiellement au ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

Le président Gnassingbé, qui s’est « réjoui » de la grâce accordée aux soldats, a joué un rôle décisif en vue de leur libération et tant les autorités maliennes qu’ivoiriennes ont tenu à rendre hommage à sa médiation.

Ces soldats avaient été condamnés le 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle par un tribunal de Bamako, trois femmes soldats, libérées en septembre ayant quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace.

Tous avaient été déclarés coupables d’ »attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », « détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre (…) ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

Vendredi soir, le gouvernement malien a annoncé que le président de transition, le colonel Assimi Goïta, avait « accordé sa grâce avec remise totale de peines aux 49 ivoiriens condamnés par la justice malienne ». Cette annonce a suivi une rencontre le 22 décembre à Bamako entre de hauts responsables maliens et ivoiriens, conclue par la signature d’un memorandum laissant notamment ouverte la possibilité d’une grâce présidentielle après une condamnation.

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